La «Communauté de Travail des Communautés évangéliques d'Autriche» a collecté depuis juin 1'500 signatures contre la «loi fédérale sur les mouvements religieux». Son porte-parole, le pasteur Wolfgang Dvorak (St. Johann/Tirol), espère que, d'ici l'été, 2000 personnes en tout soutiendront leur revendication pour la mise sur un pied d'égalité des Eglises Libres et des Eglises officielles reconnues par l'Etat. La loi sur la religion née bien avant la première guerre mondiale privilégie douze Eglises et communautés religieuses. Celles-ci ont légalement le droit d'enseigner la religion avec l'encouragement de l'Etat, elles disposent d'un temps d'antenne à la radio publique, elles bénéficient d'avantages fiscaux et peuvent fonder des Ecoles privées. Parmi ces Eglises figurent entre autres l'Eglise catholique romaine et l'Eglise protestante au même titre que les Méthodistes, les seuls parmi les Eglises Libres à bénéficier de cette mesure. Les Mormons aussi, les musulmans et les Juifs sont reconnus officiellement. Les autres communautés religieuses peuvent se faire enregistrer depuis 1998 comme «Associations Religieuses». Pour Dvorack, les conséquences légales ne sont pas pour autant totalement avantageuses. Pour donner un exemple, il n'est pas évident de savoir si oui ou non les dons doivent être déclarés aux impôts. Beaucoup de communautés ont profité du flou dans leurs constructions passées: «Elles sont reconnaissantes pour leur relative liberté et n'ont aucun intérêt pour des règlements contraignants». La campagne de signatures, je la comprends aussi comme une contribution à la démocratisation de l'Autriche, qui nécessite l'abrogation de prescriptions datant de la monarchie et portant sur la qualité des communautés religieuses. Les Mormons n'ont été autorisés que parce qu'un officier avait appartenu à ce groupe durant l'occupation américaine de Vienne après la deuxième guerre mondiale, disait Dvorack. D'autres communautés religieuses autres que les Mormons ne remplissaient pas non plus la condition pour être reconnue par l'Etat, avoir plus de 16'000 membres, tout enayant eu un traitement préférentiel. Mais cette reconnaissance de la part des autorités est réclamée par la Fédération des commuanutés baptistes, par la Fédération mennonite et par la Fédération des communautés évangéliques. La situation présente constitue une grave atteinte au principe d'égalité entre Eglises. Sur les 8,1 millions d'habitants, l'Autriche compte bien 77% de Catholiques, 5% de Protestants, 2% de musulmans et 8,6% sans confession.
>Source: IDEA Allemagne