France, Bègles: prises de position de la Fédération Évangélique de France (FPF) et du CPDH sur le mariage homosexuel en vue

A la veille de la célébration d’un mariage homosexuel dans la commune de Bègles (Gironde) malgré l’opposition du gouvernement, la Fédération Evangélique de France (FEF) intervient énergiquement sur ce chapitre dans un communiqué rendu public le 4 juin 2004.


«La Fédération Évangélique de France (FEF) rappelle qu'avant d'être une institution civile le mariage est une institution divine. Dès le commencement la Bible, Parole de Dieu, définit le mariage comme le lien qui unit un homme et une femme.  


La FEF désavoue l'homophobie et le rejet de la personne homosexuelle. Elle considère que les pratiques homosexuelles sont incompatibles avec la pensée de Dieu révélée dans la Bible.  La FEF ne considère cependant pas comme attitude homophobe le fait d'affirmer que le mariage soit réservé à l'union d'un homme et d'une femme.


Elle rappelle que l'institution légale du mariage n'est pas qu'une affaire privée relevant de choix personnels. Celle-ci garantit un cadre pour la procréation et l'éducation des futures générations. L'enfant est toujours, fondamentalement, une personne issue d'une union entre un homme et une femme. 


La célébration le 5 juin d'un mariage homosexuel en France est en contradiction autant avec les lois de la République, qu'avec les valeurs bibliques qui sont celles qui sous-tendent l'organisation de notre société et sa pérennité.      


L'hypothèse du mariage homosexuel pose la question de l'homoparentalité. La FEF souligne que l'enfant a besoin, pour construire son identité sexuelle, de l'altérité d'un père et d'une mère et d'une filiation connue et reconnue. Le renoncement à ces valeurs ne risque-t-il pas d'être source de désarroi et de souffrance pour les enfants? Le vrai progrès ne consisterait-il pas plutôt à encourager la famille, les couples et les parents dans leur mission éducative?»



Sur le chapitre du mariage homosexuel, le Comité Protestant Evangélique pour la Dignité Humaine (CPDH)  prône l’égalité de~ traitement sans confusion de genres. Voici son communiqué de presse in extenso:


EGALITE OUI - CONFUSION NON


Le CPDH - Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine -en accord avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, se prononce pour le respect de tout être humain, "sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, …". Il dénonce ainsi les agressions verbales et physiques de nature raciste, antisémite ou homophobe qui se développent de manière inquiétante.


Sur l'affaire de Bègles


Le CPDH dénonce l'utilisation à des fins politiques et partisanes de la confusion morale sous couvert de suivre une certaine conception de l'évolution sociale. Alors que de tous côtés on souligne que la crise des Institutions a avec des répercussions graves sur la fracture sociale dans notre pays`, quel message faisons-nous passer, notamment à notre jeunesse, lorsqu'un Officier d'Etat Civil, cautionné par des partis politiques, annonce son intention de violer publiquement la loi?


Sur le "mariage "homosexuel


Le CPDH souscrit à la déclaration de M. Jospin: "Le mariage est, dans son principe et comme institution, "l'union d'un homme et d'une femme ". Cette définition n'est pas due au hasard. Elle renvoie non pas d'abord à une inclination sexuelle, mais à la dualité des sexes qui caractérise notre existence et qui est la condition de la procréation et donc de la continuation de l'humanité. C'est pourquoi la filiation d'un enfant s'est toujours établie par rapport aux deux sexes. Le genre humain n'est pas divisé entre hétérosexuels et homosexuels - il s'agit là d'une préférence - , mais entre hommes et femmes ". La "préférence" n'est pas la nature|; elle ne justifie pas d'être institutionnalisée. Il n'est pas discriminatoire de traiter inégalement des choses inégales.


Si le droit ne doit pas être confondu avec la morale, il ne doit pas non plus être réduit à "un outil de gestion des désirs privés", comme le disait la sociologue Irène Théry au moment des débats sur le Pacs.


Sur l' "ordre moral" homosexuel


Le CPDH affirme le droit à la liberté d'expression pour ceux et celles qui ont la conviction que la pratique homosexuelle n'est pas un facteur d'épanouissement ni d'équilibre des personnes. Il condamne la confusion entretenue sur des termes comme l'homophobie: l'évaluation morale du comportement homosexuel reste nécessaire voire indispensable. Porter atteinte au droit de considérer que l'homosexualité n'est pas bonne et le droit de pouvoir le dire, c'est porter atteinte à la liberté de conscience et à la liberté d'expression.


EEMNI/FEF/CPDH