Etats Unis, New York: le groupe des familles du 11 septembre demande à Bush d'aider les victimes afghanes

Les familles des victimes des attaques terroristes du 11 septembre ont lancé une nouvelle organisation et expédié un message au Président Bush le Jour de la Saint Valentin pour lui demander de les aider à créer un fonds destiné aux victimes innocentes afghanes des bombardements américains.


Les membres fondateurs des Familles du onze septembre pour des Lendemains Paisibles (September Eleventh Families for Peaceful Tomorrows) ont expliqué le but de leur mouvement lors d'une conférence de presse le 14 février au Centre ecclésial des Nations Unies à New York. Le Comité du Service des Amis américains était associé à l'événement.


David Potorti de Cary, N.C., dont le frère est mort au World Trade Center, a dit que le groupe se fixait pour objectif principal d'ouvrir un dialogue touchant l'ensemble du pays sur la meilleure manière de répondre à la menace terroriste. "Nous tous, nous cherchons des alternatives efficaces à la guerre," a-t-il noté. "Nous ne voulons pas la guerre en Afghanistan ni partout où elle pourrait s'étendre et être conduite en notre propre nom ou au nom de nos aimés."


Phyllis Rodriguez de White Plains, New York, a éprouvé la douleur de perdre son fils de 31 ans, Greg, dans le bombardement du centre commercial. Malgré cette douleur, elle et son mari, Orlando, ils ont rapidement envoyé une lettre sur Internet, où ils en appelaient à la justice restauratrice au lieu de la violence.


David Wildman, un permanent de la Commission pour la mission et la diaconie de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM), qui a suivi la conférence de presse, a rappelé qu'on pouvait aussi trouver cet appel à une justice restauratrice dans les Principes Sociaux de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM). Selon ces principes, la justice restauratrice "cherche à placer le contrevenant devant ses responsabilités face aux victime et à la communauté perturbée. Par la puissance de transformation propre à Dieu, la justice restauratrice cherche à réparer les dégâts, redresser le droit faussé et à apporter la guérison à toutes les parties impliquées, y compris la victime, le contrevenant, les familles et la communauté."


Une délégation de ces familles est récemment retournée d'un voyage en Afghanistan, où ils ont rencontré les familles qui avaient perdu des êtres chers, parce qu'ils étaient au mauvais endroit et au mauvais moment, quand les bombes américaines sont tombées. Kelly Campbell d'Oakland, Californie, qui a fait partie de la délégation, a dit que "Lendemains Paisibles" (Peaceful Tomorrows) voulait que le gouvernement américain mène une enquête sur les victimes civiles en Afghanistan et fournisse ensuite un dédommagement aux familles affectées par ces drames.


"Nous voudrions étendre l'esprit de compassion et de compréhension à ces familles d'Afghanistan," écrit l'organisation au Président Bush. "Nous croyons que nous pouvons illustrer de cette manière aux habitants d'Afghanistan comme aux gens du monde entier que les Américains sont des gens altruistes et généreux. Nous désirons aider dans le combat contre le terrorisme en promouvant cet esprit de compassion et de compréhension."


Un certain nombre d'organisations, dont l'Oeuvre d'Entraide de l'Eglise Evangélique Méthodiste (UMCOR) et le "Church World Service", travaillent déjà sur place pour aider ceux qui sont dans le besoin en Afghanistan.


"Lendemains Paisibles" invite les autres familles et amis des victimes du 11 septembre, aussi bien que tous ceux qui le veulent bien, de souscrire à cet appel au dialogue pour éradiquer le terrorisme.


"Nous faisons entendre notre voix qui peut passer à travers les barrières et disons quelle doit être notre réplique," a dit Ryan Amundson de Hartville, Mo., coordonnateur de l'organisation dans le Midwest. Son frère Craig est mort dans l'attaque du Pentagone.


"Lendemains Paisibles" prône le dialogue comme moyen déterminant de contrer le terrorisme. Jusqu'ici les discussions sur ce thème ont omis cet élément, fait remarquer

Wildman. Un tel dialogue peut commencer au niveau de l'église locale, a-t-il ajouté.



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Le 14 février 2002


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Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)