<16.04.99 Argentine/Balkans: L'Eglise Méthodiste condamne le bombardement de la Yougoslavie

Le 10 avril 1999, le pasteur Aldo Etchegoyen, Evêque de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) en Argentine a exprimé sa consternation devant la violence qui se déchaîne en Yougoslavie et le destin des réfugiés. Dans une lettre adressée aux membres de l'Eglise et aux médias, Etchegoyen écrit: «Le monde entier est profondément bouleversé par la guerre menée par l'Otan en Yougoslavie.» Et plus loin: «Comme le patriarche Alexei II de l'Eglise Orthodoxe Russe l'a dit, l'agression est un péché contre Dieu et un crime au regard du Droit international.»

«Nous sommes étonnés de la violence irresponsable et destructrice, dont le signe le plus douloureux est le million de réfugiés environ, qui endurent les rigueurs du froid, de la faim, de l'exclusion et de la mort.» disait l'Evêque.

«Nous unissons notre voix aux exigences formulées par les Eglises du monde entier, comme celle du Conseil Oecuménique des Eglises (COE) et nous condamnons la violence et les intimidations de toutes sortes en Yougoslavie, car seules des solutions négociées mènent à une paix juste et durable», a encore ajouté l'Evêque dans sa déclaration.

Etchegoyen dira alors avec conviction: «Nous condamnons fermement comme étant antichrétien les énormes bénéfices économiques qui seront réalisés en raison de cette guerre dans les pays qui fabriquent les armes, en particulier les pays de l'Otan.»

Le document s'achève par l'invitation à la prière en faveur des réfugiés et l'invitation à l'aide d'urgence comme enfin par l'accent mis sur la paix: non seulement elle est possible, mais elle est aussi absolument nécessaire.

>Source: Latin American and Caribbean Communication Agency (ALC)

<Commentaire: JPW EEMNI

S'il apparaît judicieux d'en appeler à la paix dans ce conflit des Balkans, il convient aussi de ne pas en oublier la cause déclenchante: Slobodan Milosevitch et la terreur qu'il déploie en Kosovo après l'avoir déployée impunément en Bosnie. Les partisans de la paix, dont je suis, gagnent en crédibilité s'ils osent dénoncer les crimes commis par le dictateur et ses sbires avec la même détermination qu'ils ne mettent à réclamer la cessation des frappes de l'Otan. Ils ne devraient pas non plus oublier qui est responsable de ces déportations en masse des Kosovars: ce ne sont pas les troupes de l'Otan qui chassent la population kosovare de leurs maisons et villages mais l'armée serbe appuyée par des milices impitoyables.

 

eemni