Afghanistan: hommage à Werner Groenewald, travailleur humanitaire  lâchement assassiné ainsi que deux de ses enfants

Dans un clip diffusé sur Youtube, Bethel Worship Channel rend hommage à Werner Groenewald et à sa famille, prise pour cible par des Talibans en Afghanistan.

Fin novembre, les talibans ont lancé une attaque contre une résidence occupée par une famille sud-africaine, la famille Groenewald établie depuis douze ans dans le pays, dont le père travaillait pour une organisation active dans le domaine de l'éducation, - il dirigeait un programme d'éducation destiné à la population rurale- et la  mère dans un centre médical.

Le père Werner Groenewald, 46 ans, son fils Jean-Pierre, 17 ans, et sa fille Rode, 15 ans, ainsi qu'un Afghan ont été tués dans cette attaque, alors que son épouse, Hannelie, a survécu.

« Les talibans pensaient que Werner était un missionnaire qui tentait de convertir les musulmans au christianisme. Mais ce n’était pas le cas. Il travaillait à relever le pays », déplore la belle-sœur de Werner Groenewalde.

Depuis le retrait des troupes occidentales d’Afghanistan, les membres des ONG sont particulièrement visés par les islamistes, qui voient en eux des agents du christianisme. Pour les travailleurs humanitaires, l’Afghanistan est « le pire endroit au monde ».

Les chrétiens en Afghanistan ont la plus grande peine à vivre et à survivre dans ce pays aux dires mêmes de Portes Ouvertes. Leur condition est d'une extrême gravité. L'Église est fragile et secrète.

En Afghanistan la condition des chrétiens est d’une extrême gravité. Même la Constitution ne reconnaît pas leur existence. Ils ne bénéficient d’aucune protection et ne peuvent compter sur aucune organisation locale. Portes Ouvertes souligne que, dans ce pays, les chrétiens sont des individus isolés qui suivent Christ en secret. Au mieux appartiennent-ils à de petits groupes de croyants, faute d’église structurée : il n’y en a aucune.

Ces chrétiens manquent aussi cruellement d’enseignement et de formations bibliques. La question de la sécurité est si prépondérante qu’elle rend quasiment impossible les rencontres entre chrétiens. Posséder une bible chez soi représente un risque extrêmement élevé. Néanmoins, la foi grandit grâce aux programmes TV ou radio, et surtout par contact avec l’Église afghane en exil.

Centre Presse Aveyron - Portes Ouvertes - Bethel Worship Channel