La Conférence Annuelle EEM Suisse/France/Algérie s’est tenue du 9 au 13 juin 2004 à Thun (Suisse) sous le thème "fais-moi vivre la plénitude, fais-moi vivre la vacuité". Quelques 300 délégués pasteurs et laïques ont délibéré durant quatre jours sous la houlette de l'évêque Heinrich Bolleter. Une occasion unique de resserrer les liens qui unissent les membres de notre Conférence. Le preuve en est le témoignage de plusieurs participants.
La CA selon Abdenour
Je participais pour la seconde fois à une Conférence Annuelle (CA) méthodiste. Il est vrai que la Conférence de Winthertur m’a laissé des souvenirs quelque peu désagréables, concernant les conditions de travail. La température était trop élevée et la salle de conférence inadaptée pour la circonstance. Il y avait aussi la question de traduction ; la frustration était perceptible : la qualité de la traduction n’était pas assez bonne, sans évidemment mettre en doute la bonne volonté des organisateurs et des traducteurs qui eux aussi étaient soumis à cette grande chaleur étouffante.
La Conférence 2004 semble avoir pris la revanche. Les conditions climatiques étaient bien différentes ; on se croyait presque en plein hiver avec des températures basses et même des neiges importantes visibles aux sommets de ces magnifiques montagnes qui encerclent cette agréable ville de Thoune.
De même, la traduction, sans être parfaite , nous a tout de même permis d’être associés pleinement à la conférence. De grands efforts ont été entrepris dans ce sens. Le participants francophones ont sans doute tous pris acte de cette nette amélioration.
Je veux signaler aussi l’excellence de ces familles qui, au delà de l’accueil, ont su manifester un lien fraternel très fort. On se sentait vraiment en famille. Personnellement, je n’ai pas été seulement hébergé mais j’ai aussi partagé énormément de choses sur de nombreux sujets. Je pense que ce brassage durant la conférence est très utile au delà même du vaste et riche programme qui a été partagé.
Le corps de Christ a ce besoin de communier afin de rester tendu vers ces grands défis qui se posent à nos Eglises. Malgré le peu ou parfois l’absence de réponses à certaines questions épineuses, la Conférence a le mérite de rester un moment fort et particulièrement indispensable pour la pérennité et la bonne marche de notre Eglise. Les moments de détente ont été d’une grande qualité. Bravo aux organisateurs et à la communauté thounoise.
"Un mois après …"
Béatrice Sigrist a recuilli les impressions gravées dans le cœur des participants à la Conférence Annuelle 2004
"(Je fais) partie d'une église en marche, qui est prête à se remettre en question tant dans ses structures que dans sa spiritualité pour répondre à la soif d'absolu de l'homme d'aujourd'hui.
Bien sûr, tout cela prend.... un certain temps... pour la réflexion et l'action..."
C. Lise Meissner-Schmidt
"Plein de choses... dont une petite boîte "clic-clac" vide* au fond de mon sac... pour me souvenir que la plénitude du Seigneur ne peut trouver place en moi que s'il y a de l'espace pour l'accueillir !"
Rose-May Privet
(*Ndlr : Symbole de la "vacuité", thème de la conférence, reçu par chaque participant)
"Ce qui me vient spontanément à l’idée et qui me fait encore réfléchir, ce sont les questions autour de l’essentiel et du secondaire : qu’est-ce qui, aujourd’hui, est primordial pour ma foi ou pour l’église (= les convictions fortes, "essentials") et qu’est-ce qui semble mineur (= les "opinions") ?"
René Lamey
" J'ai surtout apprécié la communion les uns avec les autres (…), le contact avec les francophones. Ce sont des moments forts dans la vie de l'église ! On a pu rire, cela fait du bien ! Le dimanche matin a été un temps très, très fort pour moi. Le message de l'évêque était très à propos, simple, profond, actuel."
Marie Louise Acker
"Ce à quoi je pense encore, entre autres...
D'une part le proverbe africain cité par l'Evêque : "Si tu veux arriver vite, avance tout seul ; si tu veux arriver sûrement, avance avec les autres.", mais aussi les entretiens fraternels avec les jeunes Algériens qui se préparent pour ministère pastoral et leur témoignage déterminé et confiant, malgré les conditions de vie dans leur pays."
Daniel Husser
Source: EEMNI