Durant la dernière semaine de septembre, l'organisation des droits de l'homme chrétienne CSI, ensemble avec les représentants de services publics locaux soudanais a racheté 4,041 esclaves noirs-africains au sud du Soudan. Les esclaves, dans la majorité des femmes et des enfants, auraient été libérés par leurs propriétaires arabes et seraient revenus dans leur pays natal ancestral nordique de Bahr-El-Ghazal, écrit CSI dans un communiqué de presse.
D'après une première analyse des 534 interviews, il s'est avéré qu'environ trois quart des esclaves femmes de plus de 12 ans ont subi des viols collectifs. En outre, beaucoup d'esclaves auraient souffert de la torture. 80 % d'entre eux signalaient avoir été les témoins de l'exécution par les chasseurs d'esclaves ou leurs propriétaires ultérieurs d'esclaves comme eux. Plus de 80 % informaient avoir été contraints de passer à l'Islam.
Tous les 4041 esclaves libérés auraient été fait prisonniers depuis 1983 par les forces armées du gouvernement soudanais à dominante arabe par le biais de leurs milices habituelles, écrit CSI plus loin. Le régime islamiste actuel du général Omar al-Bashir à Khartum entreprend pour sa part de telles expéditions de pillage esclavagiste depuis le début des années 90 dans le cadre de la guerre Sainte islamique qu'il a déclarée.
En guise de rançon, CSI selon ses propres indications, a payé à six réseaux 50 ' 000 livres soudanaises par esclave - soit l'équivalent local de deux chèvres. CSI a en tout racheté jusqu'à aujourd'hui 60 ' 481 esclaves.
Cependant, selon les estimations de six services publics locaux, à Bahr-El-Ghazal il reste encore au moins 200 ' 000 femmes noires et enfants maintenues en esclavage, écrit CSI.
Source: rna