Porter un bracelet affichant un message a été à la mode dans nombre de mouvements de jeunes chrétiens. Il s'agissait, le plus souvent, de questions relevant du style de vie personnel. Mais quelle importance accordons-nous aux problèmes de société, aux questions politiques ?
Je suis assis dans un bureau du Capitole, à Washington D.C. Nous sommes face à un membre de la Chambre des Représentants. Nous lui rendons visite dans le cadre d'auditions d'experts au sujet des trois plus grands dangers menaçant la création qui nous a été confiée : les armes atomiques, la pauvreté et les changements climatiques. Le membre du Congrès se réjouit de constater que l'Église veut s'engager dans les questions de société. Il nous encourage à prendre des positions claires et déclare : « Mais vous devrez argumenter en partant de votre foi. Il est important pour nous d'entendre ce que vous avez à dire sur la base de la foi chrétienne ».
Plus tard, en soirée, un autre membre du Congrès vient à nous. Lui aussi nous répète la même chose. Ce n'est peut-être pas étonnant, quand on sait qu'il est lui-même pasteur de l'EEM. Il nous explique que, confrontés à des fondamentalistes religieux, les politiciens veulent savoir de quelle manière les églises chrétiennes développent leur argumentaire à partir de la Bible.
La période de l'Avent est un temps de réflexion sur la venue de Dieu. Elle témoigne de l'attention que Dieu porte à notre monde et en même temps annonce une nouvelle création. C'est pourquoi la sauvegarde de la Création devrait être, pour nous autres chrétiens, aussi naturelle que la respiration. Que dirait Jésus face aux trois dangers planétaires majeurs : les armes atomiques, la pauvreté et le changement climatique ? Le Conseil des évêques invite à participer au débat sur ces questions décisives pour l'avenir, p.ex. le 12 janvier 2008 dans le cadre de « Théologie en débat ».
Patrick Streiff, évêque
Traduction Frédy Schmid
Calendrier pour décembre : 2-6 : réunion européenne des cabinets à Braunfels, Allemagne ; 14-18. Tunisie et Algérie.
Source: ENroute
