La plupart des Evêques, qui se sont avancés au micro le 5 mai à l'occasion de la session du Conseil épiscopal, ont montré peu d'enthousiasme pour la première ébauche du "Connectional Process Teams" (CPT). L'équipe avait été formée à la Conférence Générale de 1996, pour préciser d'ici l'an 2000 comment l'Eglise pourrait exercer plus efficacement si possible son ministère et sa mission dans le siècle à venir. Il lui appartenait aussi de réfléchir avec soin à la structure et à l'organisation de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) mondiale.
Les Evêques avaient été mis au courant de l'évolution en cours par l'Evêque présidente du CPT, Sharon Brown Christopher (Illinois). Quelques Evêques regrettent l'absence de passion et d'enthousiasme dans la première esquisse. D'autres louaient le CPT pour son engagement, à cette réserve près qu'il avait tenté de réaliser trop d'un coup en trop peu de temps. L'Archevêque James K. Mathews a proposé alors que l'équipe se concentre sur la thématique de l'internationalisation de l'Eglise et de laisser le reste en plan. C'est l'Evêque Lindsey G. Davis (Atlanta) qui émit la critique la plus virulente. «L'ébauche a tenté de développer une compréhension globale de l'Eglise, mais en vain: tout juste a-t-elle produit l'effet contraire», a-t-il dit. «L'ébauche est si éloignée du but recherché que je souhaiterais que le CPT le retire.» La proposition de réduire à 4 le nombre de délégués de chaque Conférence Annuelle (Synode) à envoyer à la Conférence Générale a provoqué beaucoup de discussions. Cette institution, la plus haute de l'EEM, siégeant une fois tous les quatre ans, se réduirait de 50% et réunirait 500 délégués. Les minorités ethniques américaines avant tout redoutent qu'ils soient encore moins représentés qu'ils ne le sont déjà aujourd'hui. D'autre part, les grosses Conférences américaines seraient défavorisées au profit de plus petites, comme on en trouve en Europe.
>Source: United Methodist News Service