Mise en ligne du N°118 d’ENroute, le journal de l’Église évangélique méthodiste


Éditorial: la crise des réfugiés

JP Waechter

Nos pays occidentaux ont tous signé en leur temps divers engagements internationaux pour respecter les droits des migrants. La France s’est targuée longtemps d’être « la patrie des droits de l’homme ». Le reste-t-elle à l’orée de 2016 ?

Avec l’extension des conflits au Moyen-Orient et en Afrique, le nombre de personnes déplacées à la recherche d’une patrie d’accueil ne cesse de croître. Au péril de leur vie, ils traversent la Méditerranée dans l’espoir de trouver en Europe un havre de paix.

Face à l’étendue de la détresse, la Chancelière Angela Merkel a pris courageusement le parti des réfugiés en leur ouvrant largement la porte (800 000 migrants sont attendus en Allemagne cette année). Elle est l’exception qui confirme la règle, car dans son ensemble, l’Europe freine des quatre fers et se réinvente frontières et murs pour empêcher sinon limiter son accès à ces malheureux.

À l’Est, notre Église se mobilise pour venir en aide à ces personnes et familles en quête d’asile. Ce numéro y fait modestement référence.

L’interpellation du pasteur Daniel Eschbach est une piqûre de rappel pour vous et moi : un disciple de Jésus-Christ ne passe pas outre la détresse d’un étranger mais lui prête secours : «toutes les fois que vous le ferez, c’est à moi que vous le ferez», enseignait Jésus.

Tout en rappelant la difficulté légendaire des politiques à tenir leurs promesses, notre évêque nous renvoie à notre propre responsabilité : être de ceux qui tiennent leur engagement, quotidiennement, sur le terrain. «De quelles promesses vivons-nous dans nos paroisses et comment se présente notre « test de réalisation » ?» Précisément dans l’accueil du migrant en souffrance ?

Jésus-Christ qui était lui-même un réfugié a planté sa tente parmi nous, il y a 2000 ans. Il nous a montré le chemin du partage et de la rencontre. Qu’il nous aide à ouvrir nos cœurs, nos maisons et nos églises aux étrangers, aux réfugiés, et à tous ceux qui cherchent un asile politique. Qu’ils puissent se sentir accueillis et intégrés dans notre société.

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