Au Chili, on pourra faire des déclarations sur les crimes perpétrés lors de la dictature militaire de 1973 à 1990 en toute confidentialité et de façon anonyme. Les deux chambres du parlement ont voté à une très grande majorité une loi à ce sujet. La loi fait suite à l'accord survenu après «la Table ronde» remontant à une semaine en arrière, où les militaires, des avocats d'organisations de défense des droits de l'homme, de même que des représentants de la société civile (science, culture et Église) - et parmi lesquels figuraient plusieurs représentants de l'Église Méthodiste- sont tombés d'accord après dix mois de négociations pour tenter de clarifier définitivement le sort de plus de mille victimes de la terreur disparues du jour au lendemain sans laisser de traces. L'Armée a promis de rassembler les informations en sa possession sur le destin des disparus sous la dictature et de les transmettre à la Juridiction suprême. Néanmoins plus d'une centaine de parents de disparus n'étaient pas satisfaits des résultats, parce que l'Armée, la police nationale et les institutions dites morales (par exemple les Églises officielles comme l'Église Méthodiste) ne sont pas tenues de dévoiler l'identité des coupables. Ils ont protesté au Congrès au moment de l'adoption de la loi et été expulsés de la salle.
>Source: United Press International