Nouvelle Zélande: sept Eglises écrivent une lettre demandant aux USA d'attendre l'accord des Nations unies avant d'attaquer l'Irak

Les Eglises de Nouvelle Zélande s'unissent pour protester contre une attaque préventive contre l'Irak.


Sept Eglises ont écrit une lettre demandant instamment aux Etats Unis de ne pas envahir l'Irak et d'attendre l'action légitime des Nations Unies. 


La lettre a été envoyée au gouvernement néo-zélandais ainsi qu'aux diplomates des USA, de Grande-Bretagne et d'Australie en poste en Nouvelle Zélande. 


Le président de l'Eglise Méthodiste de Aotearoa (nom officiel du pays en langue maorie) le pasteur Norman West, déclare que bien qu'il soit évident que le régime iraquien actuel a de mauvaises intentions, une attaque préventive ne résoudra pas le problème. 


Il estime que les plus touchés par une attaque seront des Iraquiens innocents. Selon lui, les Etats Unis ne devraient pas utiliser le 11 septembre comme justification.


Le pasteur West dit qu'il vaudrait mieux laisser les Nations Unies traiter cette affaire plutôt que de déclencher une guerre.


Pour lui, le terrorisme trouve son origine dans le ressentiment contre des injustices, ce qu'une attaque contre l'Irak ne ferait qu'accroître considérablement.


Les signataires de la lettre sont les Eglises Anglicane, Méthodiste, Presbytérienne, Baptiste, Catholique, l'Union congrégationaliste et l'Armée du Salut.


Pendant ce temps, la colère monte en Grande Bretagne contre l'appui donné par le Premier ministre Tony Blair à la guerre contre l'irak. 


Un récent sondage d'opinion montre que plus de la moitié de la population estime que M. Blair fait fausse route. 


L'irritation du public a été alimentée par la révélation qu'un document sur les armes de destruction massives iraquiennes provenait en réalité d'un mémoire d'étudiant. 


Le correspondant à Londres Malcolm Stuart dit que M. Blair a perdu l'appui de nombre de députés de son propre parti. 


Il écrit qu'ils ont été furieux lorsque le ministre de la défense a refusé d'ouvrir un débat sur la question parce cela pourrait aider l'ennemi.


10 février 2003

Source: NZCity, IRN