Les ordinations des premiers pasteurs de l’Eglise méthodiste Unie du Sénégal (Emus) ont eu lieu le 16 juin à Dakar. Les pasteurs au nombre de huit dont une femme ont reçu le sacrement sacerdotal des mains de leur supérieur son Eminence Benjamin Boni.(*)
Fidèle à la tradition de l’église primitive dans le choix et la consécration des ministres de l’Evangile en vue de l’œuvre du ministère, l’église méthodiste Unie du Sénégal (Emus), au terme d’une fructueuse présence missionnaire de 12 ans, a ordonné au temple évangélique de Dakar, 8 pasteurs dont une femme, Marie Agnès Ndour. La cérémonie d’ordination des premiers pasteurs de l’église méthodiste du Sénégal a vécu. Et ce, dans une ambiance de haute portée spirituelle. Outre la présence de son Eminence Benjamin Boni, évêque de l’église méthodiste Unie de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la Guinée Conakry et du Sénégal, de la délégation américaine constituée des représentants du Board of High Education, avec à sa tête, le Dr Larsen, professeur émérite à la Faculté de Théologie de Washington DC, figuraient en bonne place, les leaders de la communauté évangélique du Sénégal, le représentant de l’archevêque de Dakar, l’abbé Augustin et le directeur de World Vision Sénégal, M. Eric Toumieux. D’entrée, le surintendant de la Mission méthodiste, le révérend Njungu Kémba a signifié le sens et la portée de la cérémonie d’ordination de ces pasteurs qui ont été trouvés, au terme de leur formation théologique et proposannat, dignes d’être ordonnés par la prière et l’imposition des mains. « Ces pasteurs ont exprimé leur vocation à l’Eglise qui les a soumis à une formation et ont été estimés aptes à exercer le ministère selon l’appel qu’ ils ont reçu. Ils viennent, devant vous, de répondre de leur vocation et de prendre des engagements à servir fidèlement le Seigneur. » a- t-il révélé à l’assistance.
Et son supérieur ecclésiastique, Son Eminence Benjamin Boni de rappeler les nouvelles tâches qui attendent désormais ces nouveaux ministres de l’Evangile. ?«?Vous aurez en tant que des bergers du troupeau à le paître en soutenant les faibles, en administrant la discipline sans oublier la miséricorde, de sorte que, lorsque le Souverain Pasteur paraîtra, vous receviez la couronne impérissable de la gloire, par Jésus Christ notre Sauveur et Seigneur ! » Des tâches pastorales qui vont s’arc-bouter sur une éthique et une axiologie que dévalisera au cours de sa prédication, le pasteur Philippe Adjobi, responsable de la communication de l’Eglise Méthodiste Unie Côte d’Ivoire. Convoquant les Saintes Ecritures en Matthieu 7 : 15 à 20, le pasteur Adjobi rappellera que ce service est un sacerdoce et par conséquent, le serviteur de Dieu doit agir dans la clarté et la transparence, l’attachement à Dieu, condition sine qua non d’un ministère approuvé de Dieu, de crainte que, auréolés de prestige, il ne tombe dans les pièges qui guettent les ministres de l’Evangile. Au nombre de ces pièges, la compétition effrénée, les fausses motivations et le mercenariat à travers la recherche du gain sordide par l’exploitation du peuple de Dieu. « Rien ne saurait être caché devant Dieu à qui nous devrons, un jour, rendre compte » a-t-il prévenu avant de les encourager à travailler ensemble dans l’unité pour encadrer la marche de cette église. Laquelle sera sous peu de temps, orpheline de la présence de son évêque qui s’en va poursuivre ses études théologiques au Etats Unis d’Amérique. Conscients de leurs nouvelles charges sacerdotales, ces neufs nouveaux ministres de l’Evangile ont solennellement réaffirmé devant le Corps de Christ, leur détermination à servir Dieu en publiant l’Evangile de la grâce, en s’employant à la célébration du sacrement, au soulagement de la misère des humains et à la recherche de la paix pour un meilleur épanouissement des humains. Pour rappel, l’église méthodiste qui a installé ses quartiers au Sénégal depuis 1995, est une émanation du mouvement de réveil spirituel en Angleterre au 18éme siècle avec John Wesley à l’université d’Oxford.
E. KALY et J. SYLVA
17 juin 2007
(*) Dans le contexte d'une église de la Réforme, et par surcroît d'une église méthodiste, l'ordination d'un pasteur ne relève pas de l'ordre d'un sacrement mais correspond à la reconnaissance d'une fonction et d'un ministère au service de l'église (eemni)
Source: Le Soleil