Connexio: l’actualité du mois sur le plan missionnaire et diaconal

Macédoine

Le centre Miss Stone de Strumica en Macédoine a accompli sa mission durant ces derniers mois avec beaucoup de succès malgré des conditions de fonctionnement internes difficiles. Plus de 130 personnes nécessiteuses attendent chaque jour de pouvoir dé- jeuner en profitant des « repas ambulants ». Les re- pas sont prêts à partir de 8 h du matin et prennent ensuite la route. Bien souvent, les habitants locaux expriment encore des besoins divers à satisfaire. 

Le seul contact avec le monde extérieur 

La veuve Snezana sur le balcon de sa maison

Nos collaborateurs se soucient du fait que de plus en plus de ces personnes se retrouvent seules et abandonnées comme par exemple Petar, âgé de 66 ans. Dans sa jeunesse, Petar était fortement dépendant de l’alcool et avait malheureusement tué sa femme lors d’une forte crise. Il a été condamné à perpétuité, et ses deux enfants confiés à un orphelinat. Après plus de 20 ans d’emprisonnement il a été libéré prématurément pour bonne conduite, mais malheureusement, tous ceux qui l’avaient connu, ses amis, ses voisins et même ses enfants ont rompu tout contact avec lui. Il vit à présent malade et réfugié dans la maison délabrée de ses parents. Les visites des collaborateurs de Miss Stone représentent son seul contact avec le monde extérieur. 

Il y a également Snezana, une veuve avec 3 enfants adultes, dont 2 fils avec leur famille. Tout ce monde habite une petite maison avec des murs sans revête- ment et un toit non étanche. A chaque pluie, l’eau pénètre dans la maison par tous les côtés. Tout le monde est sans travail et survit avec la petite rente de Snezana qui, par ailleurs, est fortement handicapée et ne se déplace qu’avec des béquilles. 

Le projet « Repas ambulants » existe depuis près de 14 ans et s’occupe de près de 130 personnes handicapées, des personnes âgées et des personnes isolées à Strumica, mais la liste d’attente s’allonge sans cesse. 

Un collaborateur du Centre Miss Stone livre des vêtements et de l’eau potable à des migrants de passage.

Macédoine et Serbie: les migrants et les Roms reçoivent également de l’aide

Au cours des dernières semaines et derniers mois, un flot impressionnant de migrants venant de la frontière grecque et se dirigeant, essentiellement à pieds, vers les pays d’Europe de l’Ouest traverse la Macédoine et la Serbie. Bien que le centre « Miss Stone » ne soit pas directement confronté à ce phénomène, et comme par ailleurs aucune paroisse EEM à Strumica n’est située sur les chemins empruntés par les migrants, la ville de Veles a adressé un appel à l’aide au centre « Miss Stone ». Nos collaborateurs ont ainsi déposé des habits et de l’eau potable à un point de passage nocturne pour beaucoup de migrants et apaisé quelque peu les besoins de ces naufragés. 

Aussi souvent que possible, nos collaborateurs apportent également des produits alimentaires et des habits à destination des mamans qui élèvent seules leurs enfants, parfois de nombreux enfants en bas âge, et ce dans le village de Roms le plus pauvre de la région, c’est-à-dire Staro Baldovci, dans les environs de Strumica. Là-bas, les enfants vivent malheureusement dans un dénuement total. 

RDC: ils m’ont acheté des jambes ! 

Une belle histoire nous est parvenue récemment du Congo RDC :Mama Christine, cheffe du Projet Enfants des rues à Kolwezi a raconté à Roman Hofer, l’actuel coordinateur de Connexio, l’histoire d’un jeune handicapé physique. Jeune enfant, il a été contaminé par le virus de la polio. La maladie qui s’est ensuite développée, l’a condamné à une paralysie permanente, alors que dans la plupart des pays d’Europe elle a été pratiquement éradiquée grâce à l’action du vaccin antipolio. Ce jeune homme ne peut se déplacer seul par ses propres moyens et c’est donc grâce à un ami qui le porte sur ses épaules qu’il peut remédier à ce handicap. C’est ainsi que, chaque fois qu’il veut se rendre au réfectoire, il est obligé de faire appel à cet ami. 

Mais à ce jour, les choses ont changé : en effet, une chaise roulante a pu être achetée grâce à l’aide du projet, et ceci a complètement changé la vie de ce jeune homme. Tout ému, il s’est écrié, en Swahili : 

« Muna ni uzia mikulu », ce qui veut dire : « Ils m’ont acheté des jambes ! ». 

Les « mamans Kipendano » s’engagent depuis des années pour les enfants des rues au Kolwezi.

Depuis de nombreuses années déjà, les « mamans Kipendano » qui oeuvrent au sein du Groupe de femmes de l’EEM s’engagent auprès des enfants handicapés dans les environs de l’Eglise de Jérusalem à Kolwezi. Ces femmes proposent aux enfants un endroit sûr et protégé où ils peuvent se déplacer dans la rue, où ils peuvent se nourrir, jouer ensemble et s’épanouir tout en faisant l’apprentissage d’un comportement social et découvrir les bienfaits de l’amour du prochain en entendant parler de l’amour de Dieu. Dans une deuxième étape, ces enfants rejoignent leur propre famille ou sont intégrés dans une famille d’accueil. Ils seront accompagnés dans cette démarche de réintégration par les Kipendano, tout comme les familles. Comme au Congo tous les enfants qui vont à l’école doivent s’acquitter d’une taxe scolaire, ce sont encore les Kipendano qui les prennent en charge ces frais afin qu’ils puissent profiter d’une formation. 

Saskia Wijers quitte Connexio 


Fin juillet, et après une activité de 2 ans 1⁄2 comme coordinatrice des travaux de développement et de coopération des églises au sein de Connexio, Saskia Wijers quitte Connexio. Après 12 ans passés dans la mission et le travail de développement, Sakia retourne dans le domaine de l’éducation pour occuper un poste de directrice dans une école primaire de Zurich-Oerlikon. Nous la remercions très chaleureusement pour sa contribution à une bonne collaboration et nous lui souhaitons beaucoup de joie et de réussite dans ses nouvelles fonctions. 

Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez au travail de Connexio et pour votre soutien, autant par votre engagement personnel que par votre intercession, ou encore par vos dons financiers. 

Avec mes chaleureuses salutations, 

Carla Holmes, Chargée de communication 


EEMNI