Bulgarie: la conférence interreligieuse à Sofia en lutte contre l’extrémisme religieux et nationaliste

Depuis dimanche, le 9 septembre, les représentants de toutes les communautés religieuses dans les Balkans cherchent à Sofia pour la première fois les chemins pour résoudre les conflits nationaux.


Comme le patriarche Oecuménique de Constantinople, Bartholomaios I., l'a souligné dans son discours d'inauguration dimanche à Sofia, l'orthodoxie ne peut pas être identifiée à une nation ou même devenir une idéologie nationaliste. L'Eglise orthodoxe était la première communauté chrétienne à avoir condamné le nationalisme moderne dès 1872 lors d'un synode à Istamboul.


Des protestants, des catholiques et des orthodoxes, des Juifs et des musulmans participent à la conférence de la paix balkanique de Sofia. Il y eut dimanche soir une première rencontre entre le théologien Albanais islamique de l'université de Tetovo et des représentants de l'Eglise orthodoxe macédonienne.


Cette conférence de la paix partie du côté orthodoxe était préparée par ladite "Initiative de Vlatadon". Elle se trouve placée sous la direction du représentant de l'orthodoxie à l'UE à Bruxelles, l'évêque Emmanuel Adamakis.


Le cloître Vlatadon sur une montagne sur le mont Salonique au nord de la Grèce est l'une des institutions les plus importantes relevant du patriarche Oecuménique des Balkans en résidence à Istanboul . A Salonique, les Slaves du sud orthodoxes, les Grecs et les romans des Balkans ont cohabité pacifiquement jusqu'à la Première guerre mondiale avec les musulmans turcs et albanais, avec les Juifs, les catholiques et les protestants - des relations que Bartholomée voudrait totalement restaurer pour l'Europe du sud-est.


Du côté protestant, à côté de l'Alliance Evangélique de Bulgarie sont aussi représentés à Sofia les méthodistes macédoniens ainsi que les Eglises Réformées de Roumanie, de la Voïvodine (Yougoslavie) et de Grèce sont représentés à Sofia. Ces derniers sont aussi représentés avec leurs communautés missionnaires en Albanie, au Kosovo, en Serbie et en Bosnie. ...


La conférence interreligieuse de Sofia condamne "les horreurs apocalyptiques" commises aux USA


La terrible tragédie survenue aux Etats Unis a aussi été condamnée par la conférence de la paix des religions aux Balkans réunie à Sofia dans sa séance de clôture mardi soir. Elle a créé simultanément une organisation chargée de protéger l'héritage culturel religieux de la destruction fanatique ou terroriste.


La Conférence stigmatise le détournement de la religion - en particulier de la foi chrétienne, de l'Islam et du judaïsme - pour appuyer des renvendications politiques, fomenter des inimitiés ainsi que fanatiser des croyants jusqu'à favoriser les attentats suicide;la Conférence prend l'initiative de lutter contre le détournement de la religion dans la région des Balkans et cette initiative prend du relief avec ces "horreurs apocalyptiques" survenues à New York et à Washington. Comme le représentant de l'orthodoxie à Bruxelles l'a expliqué, l'évêque Emmanuel Adamakis, après ces événements, il ne s'agit plus maintenant seulement de l'Europe du sud-est, mais du monde entier.


Comme prévu au programme, une organisation permanente était créée à la fin de la conférence de Sofia sous le nom de "Action for Religious Cultural Heritage" (ARCH), qui doit préserver les oeuvres d'art religieuses et les monuments culturels du vandalisme de toutes sortes. Le moine d'Athos Pavlos Politis a été élu comme président de l'ARCH.


Selon l'éminent théologien, il existe un rapport intime entre la destruction de biens culturels, l'intolérance religieuse et les guerres de religion ou les actes de terrorisme. Tout a commencé cette année par la destruction des Bouddhas géants dans le Bamiyan afghan, s’est poursuivi dans le procès de Kaboul contre les collaborateurs d’ONG pour avoir "détourné des musulmans de l'islam au christianisme" et atteint maintenant son "apogée diabolique" avec cette ivresse de destruction pseudo-religieuse aux USA.

Source: rna