En ce début de samedi 1er juin, Jurg Eschbach propose une méditation basée sur le texte de Jean 7,37-39.
Jésus a mis en cause les habitudes religieuses des gens; ici, le rituel de l’eau de Siloe. Certains hommes pieux de l'époque le jugeaient suffisant aux yeux de Dieu. Jésus osait dire que ceux qui avaient soif devaient s’adresser à lui et pas à quelqu’un d’autre, quitte à se mettre à dos ses interlocuteurs. Nous avons aussi nos traditions (liturgie, ordre du culte, nos us et coutumes, inspiration de l’Ecriture, des bricoles dont dépendrait le salut éternel, etc....) Jésus nous dit: qui a soif, qu'il vienne à moi et qu’il boive... Renonce à tes propres traditions, à t’imaginer pouvoir satisfaire ta faim, ta soif.
Jésus ne s’est pas défait pour autant de toutes les traditions; Nous ne nous en sortons pas sans traditions, mais notre salut ne dépend pas de nos traditions; à suivre nos traditions, nous n’en tirons pas le moindre mérite. Jésus les mettait en cause, dans la mesure où elles prenaient la place qui revenait à Dieu seul. Il s’en prend à ceux qui n’ont pas encore compris leur état de manque et leurs manquements. Seul Jésus peut apaiser la faim humaine. Venir à Jésus, c’est croire en Lui. Cet appel nous interpelle aujourd’hui.
S’attacher par exemple aux vertus de l’eau du baptême, ce n’est pas réagir différemment des hommes pieux du temps de Jésus qui attribuaient des pouvoirs magiques à l’eau de Siloe au lieu de se reconnaître redevables à Celui qui dispense la vie.
Ensuite, celui qui a reçu la vie d’en haut la dispense à son tour aux autres; ces dons de la grâce doivent circuler. Qui me croit, de lui, des fleuves d’eau vive vont jaillir, il le dit à propos de l’Esprit qu'Il va répandre. En sorte que d’autres aient accès à leur tour au Seigneur de la vie.
1er juin 2002
Source: EEMNI