L'unité fondamentale des chrétiens repose sur le seul baptême et a été mentionnée dans de nombreux textes issus du dialogue cuménique, a déclaré le Pape, cité par Kathpresse, dans son allocution aux plus de 40'000 fidèles massés sur la place St. Pierre pour l'audience générale du mercredi 22 novembre. Toutes les Eglises et communautés ecclésiales se réfèrent aux articles de foi formulés par les premiers conciles cuméniques. Néanmoins, a souligné le chef de l'Eglise catholique romaine, des divergences subsistent en matière de foi, qui doivent être surmontées pour parvenir à la pleine unité.
Malheureusement, du fait de la séparation des chrétiens sur des questions de foi, la célébration commune de l'eucharistie n'est pas encore possible. A ce propos, le pape a souligné le caractère cuménique des trois vertus cardinales que sont la foi, l'espérance et l'amour. Ces trois vertus contribuent au rapprochement des chrétiens entre eux et elles introduisent les croyants dans la communion avec Dieu.
La semaine précédente, le Pape avait reçu en audience privée l'archevêque de Salzburg Goerg Eder, qui avait provisoirement libéré de ses fonctions sacerdotales le curé de l'église paroissiale St. Paul, le doyen Peter Hausberger après que celui-ci eut célébré l'eucharistie avec un pasteur méthodiste. Pour l'Eglise Catholique Romaine, des concessions au sujet de ce que l'on appelle l'"intercélébration" sont impossibles.
Contrairement à l'Eglise Catholique, les Protestants et en particulier les Méthodistes, apparus au XVIIIe siècle, ne connaissent pas l'eucharistie avec le mystère de la transsubstantiation. D'autre part, ils ne connaissent pas le sacrement de l'ordination. Selon des avis provenant des milieux de la Curie, lorsqu'un prêtre catholique "concélèbre" l'eucharistie avec un dignitaire d'une autre communauté chrétienne, qui selon la conception catholique est un laïc sans pouvoirs sacerdotaux, il ne fait que simuler une eucharistie, non valable aux termes de la doctrine catholique.
Un "service religieux cuménique", tel qu'il est couramment célébré, ne correspond selon la conception catholique qu'à une prière en commun, mais pas à une liturgie. A propos de l'eucharistie, le Pape avait dit la semaine passée: "Je suis conscient de ce qu'un bon nombre de disciples du Christ, membres de diverses Eglises et communautés chrétiennes, font l'expérience douloureuse de ne toujours pas pouvoir être ensemble hôtes de la table de la Parole et de l'eucharistie." Mais qui veut partager la communion sacramentelle, doit aussi être "en pleine communion doctrinale".
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>Source: Tirol Online (trad. FS)