Journée mondiale de prière le vendredi 3 mars 2006 préparée par des femmes d’Afrique du Sud

La Journée Mondiale de Prière est un mouvement mondial Oecuménique de femmes chrétiennes de toutes traditions. Il a pris son origine en 1887 aux États Unis d’Amérique avec comme devise : « S’informer, Prier, Agir ». Il arrive en Europe en 1930 et s’est répandu en France à partir des années 1960. Le premier vendredi de mars, une célébration œcuménique réunit des chrétiens dans plus de 180 pays. Chaque année, elle est préparée par des chrétiennes d’un pays différent.


2006: Avec l'Afrique du Sud – nation arc-en-ciel


L’Afrique du Sud est située à l’extrémité sud du continent africain, elle s’étale entre deux océans, l’océan atlantique sur la côte ouest et l’océan indien à l’est. Sa superficie est de 30 fois celle de la Suisse. Les saisons y sont à l’opposé de celles d’Europe. L’Afrique du Sud est une république de 43 millions d’habitants qui parlent une ou plusieurs des 11 langues officielles. Différentes races et couleurs se côtoient, ce qui lui a valu d’être appelée « nation arc-en-ciel ». Pour beaucoup, l’Afrique du Sud est connue à cause de l’apartheid.


En avril 1994 eurent lieu les premières élections libres : Nelson Mandela fut le premier président élu démocratiquement. La constitution accorde à chaque citoyen le droit d’être éduqué et compris dans sa langue maternelle – au tribunal par exemple. La constitution actuelle est une des plus progressistes au monde – du moins sur papier – mais elle doit encore être mise en pratique. En 2002, un ménage blanc disposait en moyenne d’un revenu six fois supérieur à celui d’un ménage noir. Le principal problème de l’Afrique du Sud est le sida. Fin 2003, un quart de la population sud africaine était concerné. Chaque jour des mères, des pères, des tantes et des oncles meurent, n’épargnant pratiquement aucune famille. Le chômage, la violence et la criminalité sont également de gros problèmes à surmonter.


« Depuis 1994 nous vivons dans l’ère post-apartheid, un signe de la grâce de Dieu ». Ainsi s’expriment les rédactrices de la liturgie proposée. Elles ne minimalisent ni ne refoulent ce qu’elles ont vécu. Elles nous disent encore : « Le changement fait inévitablement émerger de nombreuses souffrances. Nous endossons toutes les facettes de notre nation arc-en-ciel qui sont porteuses d’espérance et de reconnaissance envers Dieu. Comme chrétiennes nous avons une chance unique et très importante d’apporter notre contribution à cette société. Nous vous invitons à puiser du courage dans le Christ ressuscité qui est le seul et vrai signe des temps et la source unique de notre joie et de notre espérance ».



Source: EEMNI