<01.11.99 Macédoine: un Méthodiste a de fortes chances d'être élu

L'élection du nouveau président de la République Balkanaise de la Macédoine promet d'être passionnante. Ils sont quatre prétendants et chacun a ses chances. Chacun d'entre eux représente un aspect de la société et de la culture macédoniennes. Et chacun a un rapport particulier avec les Etats Unis, ce qui n'est pas sans importance dans l'élection. Car les gens sont convaincus que «le candidat des Américains» va l'emporter à la fin. Le candidat du plus grand parti gouvernemental VMRO a les meilleures chances. Boris Trajkovski, 43 ans était encore il y a peu de temps totalement inconnu. Il est devenu populaire comme négociateur officiel de la Macédoine dans la question délicate des réfugiés pendant la crise du Kosovo. Trajkovski, actuellement Vice-ministre des Affaires extérieures, a longtemps vécu aux Etats Unis et gère sans complexe ses relations avec la communauté internationale. C'est la raison pour laquelle il a pu personnellement représenter les intérêts macédoniens aussi bien. Dans son parti, qui dans le passé penchait vers l'extrême droite, appartient à présent à l'aile réformiste. Trajkovski ne partage pas la foi orthodoxe, comme presque tous les Macédoniens slaves, mais il est méthodiste. Son identité méthodiste aurait pu compliquer son rattachement au VMRO. L'ancien président du Parlement, Tito Petkovski est le rival le plus important pour Tajkovski. Petrovski n'est pas le candidat des Etats Unis, bien que son parti milite pour l'admission de son pays à l'UE et à l'OTAN. Un autre candidat peut compter davantage sur le soutien américain, Vasil Tupurkovski .

Longtemps, on le tenait pour le dauphin du président Gligorov. Avant la dernière élection parlementaire, il a fondé un parti supranational. Dans ce cadre-là, il a présenté des candidats albanais et a promis d'apporter un milliard de dollars d'investissements en Macédoine. Mais il n'a pas pu tenir sa promesse. Le plus ancien du club des prétendants au pouvoir est Stojan Andov, jadis un haut fonctionnaire du PC, mais en 1991, il a fondé un parti libéral. A côté de Trajkovski, Petkovski, Tupurkovski et d'Andov se présentent à ces élections deux Albanais, qui à eux deux recueillent au maximum un quart des voix. Aussi n'ont-ils aucune chance d'atteindre le deuxième tour fixé au 14 novembre. On s'attend à la tenue d'un second tour. 


>Source: Der Bund &endash; Norbert Mappes-Niediek