Une délégation de 6 personnes de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) des Etats Unis a visité du 22 au 27 février le pays africain du Sierra Leone si gravement touchée des années durant par une guerre civile. Dans le cadre de leur visite, ils se sont rendus à un Centre de Rééducation fonctionnelle pour personnes amputées et traumatisées par la guerre dans capitale Freetown. Et là, l'attention des méthodistes américains porta sur une petite fille de huit mois, à qui les rebelles avaient coupé les bras, alors qu'elle n'avait que deux mois. Muctur Jalloh, étudiant de 20 ans dirige la station. Selon Jalloh, beaucoup de personnes mutilées préfèrent ne pas venir à la station. La plupart des gens, qui y vivent, ne sont pas de Freetown même. On y trouve des enseignants, des étudiants, des parents et des enfants. Pendant que les rebelles torturaient des croyants, ils se moquaient d'eux et leur demandaient: «Où est donc Jésus, où est votre Dieu?», raconte Jalloh. Lui aussi est du nombre des victimes. Sa main droite et son oreille droite lui ont été arrachées. Les rebelles lui ont coupé délibérément la main droite au lieu de la gauche, parce qu'ils savaient qu'il était étudiant et qu'ils allaient lui ajouter un handicap plus grand. Jalloh a rencontré plus tard l'homme qui lui avait causé la mutilation. Celui-ci ne pouvait pas dans un premier temps se souvenir de Jalloh, et quand tout lui est revenu en mémoire, il lui aurait offert de l'argent, à son ancienne victime. Sur ce, Jalloh lui aurait répondu: «je ne veux pas de ton argent. Je t'ai pardonné et dans mon coeur, il y a la paix. Tu dois le savoir.» «Beaucoup de personnes ont, semble-t-il, pardonné aux rebelles», déclare Jalloh, mais leur vie devrait se poursuivre avec leur handicap. Ils ont besoin toujours encore de soutien et d'aide. «Comment un homme peut-il pourvoir aux besoins de sa famille, s'il n'a plus de main?» demande-t-il.
>Source: United Methodist News Service