Chers soeurs et frères,
Nous nous réjouissons d’entrer en contact avec vous en ce début de nouvelle année par le moyen de cette lettre d’évangélisation. Les événements dramatiques de l’année dernière nous ont tous ébranlés. Le besoin de sécurité et le questionnement sur le sens de la vie nous ont à nouveau montré que la foi en Jésus-Christ donne un sens et un contenu à notre vie et nous autorise la confiance. Par notre relation avec Jésus-Christ, nous sommes des privilégiés et vivons des richesses qu’il nous donne.
Sommes-nous disposés à partager ce grand cadeau avec toutes ces femmes et ces hommes qui sont découragés, qui vivent dans le désespoir, dans la solitude et qui cherchent un sens à leur vie ?
Dans la première épître à Timothée, chapitre 2, verset 4, il est dit: «Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité».
Mais nous devons-nous poser la question: comment partager et communiquer notre foi avec notre prochain alors que nous sommes les riches, qui avons beaucoup reçu et eux les pauvres? Cela ne pourra se faire que si nous sommes disposés à refuser tout pouvoir ou supériorité et voir les autres comme semblables à nous en croyant que Dieu est à l’œuvre depuis longtemps au milieu d’eux.
Il s’agit donc de découvrir ensemble comment Dieu est déjà présent dans leur quotidien et ce que cela signifie pour leur vie.
Dans un rapport nous lisons: La mission des croyants consiste à faire découvrir à chaque être humain l’histoire d’amour que Dieu vit avec eux et leur permettre ainsi d’en prendre conscience.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes convaincus de l’urgence de l’évangélisation de personne à personne. Il est intéressant de constater que l’évangélisation parmi les défavorisés de notre société est un domaine qui se développe plus rapidement dans nos églises du Centre et du Sud de l’Europe.
Etre partenaire
Voilà quelques pensées provenant du message des laïcs à la Conférence Générale 2000. Il s’agit avant tout de la collaboration entre pasteurs et laïcs.
Pour faire avancer la cause de Jésus-Christ, il est indispensable et urgent que les laïcs et les pasteurs apprennent à travailler en équipe. Dans un bon partenariat, personne n’est continuellement le responsable, personne n’a toutes les idées ou porte seul l’entière responsabilité. Il s’agit d’investir les «talents» particuliers de chacun. Des différences de point de vue sont indispensables pour développer une vision vivante de la mission d’une communauté, de l’église. S’engager dans de nouvelles voies concernant la direction de l’église nécessite respect réciproque, responsabilité partagée et disponibilité de part et d’autre; le respect (acceptation, confiance) restant le plus important.
Connexion entre riches et pauvres
Dans un bref exposé en janvier 2002 lors de la «European Regional Gatherin» à Budapest, l’évêque Bolleter disait: «Je constate avant tout deux grandes différences dans notre Conférence Centrale: Une Europe riche que l’on peut plus ou moins identifier aux pays de l’Union européenne et une Europe hors Union européenne. D’un côté les églises possèdent une infrastructure stable (des bâtiments, du personnel, des institutions qui peuvent s’autogérer, des moyens financiers, etc...) et de l’autre côté les moyens manquent pour mettre en place une infrastructure ou simplement la maintenir.
Je constate aussi que les églises grandissent beaucoup plus dans des situations de manque, tout en spécifiant que ce renouveau en Europe centrale et de l’Est, ainsi que dans les Balkans reste dépendant du soutien financier des églises riches. Ce soutien consiste avant tout en contribution aux salaires des collaborateurs et en une aide pour l’infrastructure (coût de fonctionnement des conférences annuelles, formation, rénovation des bâtiments, etc...)
Pour une évangélisation efficace, la solidarité entre les Eglise Méthodistes en Europe est indispensable.»
Nous vous saluons en Jésus-Christ et vous souhaitons persévérance et générosité dans ce ministère qui nous est confié à tous.
Oberglatt, 23 février 2002
Source: EEMNI