Les marabouts, les hommes d’églises catholiques et protestants composant le Collectif des religieux pour la paix et la réconciliation de la Côte d’Ivoire, ne désarment pas, après les rendez-vous manqués, ce vendredi avec Laurent Gbabgo et le premier ministre Guillaume Soro. " On m’a confirmé ce matin (vendredi) que les rencontres avec le président de la République et le Premier ministre étaient été reportées à une date ultérieure ", a déclaré le pasteur Pasteur Benjamin Boni.
« Cela ne nous décourage pas. Nous attendrons patiemment », a-t-il ajouté, dans une déclaration faite à Dakar, où doivent être ordonnés samedi, les premiers pasteurs sénégalais, de l’église méthodiste, qui célèbre le douzième anniversaire de son implantation au Sénégal.
Pour le pasteur, les religieux, musulmans, chrétiens et autres, doivent continuer à « faire leur devoir », dans le processus de redressement de la Côte d’Ivoire.
« Après avoir tu nos différences religieuses, organisé des forums et dit non aux hommes politiques qui voulaient mettre la guerre sur le dos des religions, il nous reste à nous retrouver autour de l’essentiel, c’est-à-dire notre pays », a déclaré Pasteur Boni.
Les musulmans et les chrétiens « ont la chance » de partager Abraham, Ismaël et Isaac, a rappelé l’homme d’église, s’adressant à tous les Africains, les prévenant qu’ils « auront tort d’aller dans un sens autre que celui des retrouvailles ».
« Il ne s’agit pas de dire ma religion est meilleure que la tienne, ce qui importe c’est le bien-être auquel l’homme et le peuple africain aspirent. Nous avons besoin de vivre la paix pour mieux apprécier les défis économiques et sociaux qui assaillent de toute part l’Afrique », a martelé l’homme d’église.
Le Pasteur Benjamin Boni exprime son optimisme qu’avec « un peu de bonne volonté, de réalisme et d’amour », tous les problèmes seront surmontés.
15-06-2007
Source: GM/ib/APA/Afrique en Ligne
