par Anneta Vyssotskaia, pour World Evangelical Alliance (WEA) Religious Liberty (Alliance Evangélique Mondiale, Liberté Religieuse)
Parce que le gouvernement russe veut le soutien d’une "église d’état" forte, les liens se sont resserrés entre les autorités et l’Eglise Orthodoxe Russe, bien que la constitution sépare la religion et l’état (et bien que la majorité de la population ne croie pas en Dieu).
Récemment, le maire de Moscou, Yuri Luzhkov a promu la culture russe orthodoxe comme la solution de base à la fois pour lutter contre des problèmes sociaux grandissants ainsi que pour préserver la Russie originelle face à la globalisation qui mettrait la Russie "dans le même sac que tout le reste du monde".
De même, les écoles publiques commencent à enseigner les bases de la culture orthodoxe, et les cursus universitaires en théologie mettent l’accent sur l’histoire et la doctrine orthodoxes russes au détriment des autres courants chrétiens comme le protestantisme ou le catholicisme.
De plus, les rapports officiels et les médias ne regroupent que les Luthériens, Réformés et Anglicans sous l’appellation de "Protestants", les Baptistes, Méthodistes, Pentecôtistes et Presbytériens étant considérés comme des sectes. Dans certaines régions des restrictions envers les activités missionnaires et évangéliques ont été observées cette année.
Dans l’histoire de la Russie, les chrétiens non orthodoxes ont toujours été sévèrement persécutés lorsque l’état soutenait l’Eglise Orthodoxe Russe. Cette dernière se retrouvant une fois encore la seule officiellement reconnue, les chrétiens non orthodoxes sont de nouveau freinés dans leur marche et pourraient bientôt faire face à une nouvelle et réelle persécution.
26/09/2004
Source: Vox Dei