Commentaire: le monde doit agir pour stopper la violence au Moyen-Orient

Commentaire de l'Évêque S. Clifton Ives, responsable du Secteur de la Virginie Occidentale de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM), qui a visité le Moyen-Orient en février dernier comme membre d'une commission d'enquête qui a inclus entre autres trois autres évêques. Il a publié la déclaration suivante le 8 mars dernier.


L'escalade de la violence en Israël/Palestine menace la paix du monde. En l'espace de quelques jours, 34 Palestiniens et 21 Israéliens sont morts de mort violente sur une terre qui n'est pas plus grande que l'Etat du Maryland. Il est atroce que 1,200 citoyens de cette terre aient trouvé la mort au cours des 17 mois passés et que le monde et ses nations leaders permettent la poursuite de ces violences.


Les 5, 6 et 7 mars, des F-16 ont bombardé et rasé des bâtiments à Bethléem, terrorisé les habitants et augmenté le nombre des victimes. Les citoyens d'Israël et de Palestine ont le droit de vivre en sécurité et dans la liberté sur leur propre terre.


On ne peut guère tolérer les actes de violence quels qu'ils soient, commis par n'importe quel citoyen contre d'autres citoyens soit par le suicide soit par le bombardement de F-16. La violence engendre la violence et perpétue un cycle de violence qui menace la sécurité de tous.


Je viens de retourner d'une visite en Israël/Palestine, où j'ai vu des lueurs d'espoir: des gens prêts à s'engager pour une société civile pacifique et juste qui assure la sécurité à tous. J'ai entendu l'appel des Etats-Unis prêts à intervenir pour mettre un terme à la violence et trouver une paix durable. 


Je suis revenu à la maison convaincu que l'Etat d'Israël doit pouvoir assurer sa sécurité. Sa sécurité ne repose pas dans la vengeance militaire aveugle, mais dans la fin de l'occupation illégale de la terre palestinienne. La Palestine gagnera en sécurité en mettant fin aux actes de violence qui menacent Israël et expliquent la réticence d'Israël à se retirer de la terre palestinienne. J'ai été le témoin que la vague actuelle de violence perturbe la vie quotidienne des gens et j'ai vu l'effet des bombardements sur les populations civiles. On doit mettre fin à la violence.


Le déséquilibre des forces dans la région complique la tâche des autres nations dans leur oeuvre de médiation. Des observateurs internationaux des Nations Unies doivent aller en Israël/Palestine et ne pas être récusés. Trois mille cinq cents représentants d'un organisme humanitaire des Nations unies sont actuellement au Moyen-Orient au secours des réfugiés palestiniens.


Ils doivent être rejoints par des forces des Nations Unies pour rétablir la paix et assurer la mise en oeuvre de la Résolution des Nations Unies 242, qui exige le retrait des territoires occupés depuis 1967 et reconnaît le droit de tous les Etats à vivre dans la paix dans des frontières sûres et reconnues. 


A moins que les Etats-Unis n'encouragent et ne permettent aux Nations Unies de fonctionner, je crains qu'Israël ne soit pas en sécurité et que la Palestine n'éprouve ni la justice ni la liberté et que la paix ne sera pas établie.


* * *


Les commentaires publiés dans le cadre d'EEMNI ne représentent pas nécessairement les avis ou la position officielle d'EEMNI ou de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM).

Le 8 mars 2002

Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)