Connexio: actualité du réseau diaconal et missionnaire de l'EEM

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Depuis peu de temps, deux jeunes personnes sont à nouveau impliquées avec Connexio dans un engagement diaconal de courte durée.

Sarah Wettler de l’EEM Sevelen travaille depuis début Novembre dans le jardin d’enfants Korab à Pivnice, dans le Nord de la Serbie, à environ 30 km de Novi Sad. Le village est slovaque et au jardin d’enfants on parle bien sûr la langue slovaque. A l’approche des vacances de Noël, Sarah se rendra à Vrbas où elle assistera pour un certain temps Vladimir et Johanna Fazekas dans leurs tâches, avant de rentrer à la mi-janvier en Suisse.

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Anita Streit de l’EEM de Brugg se trouve depuis le mois d’août au Chili où elle a appris l’espagnol durant les deux premiers mois à Santiago de Chile. Depuis octobre elle travaille au Colegio Metodista de Santiago en y enseignant le sport, l’anglais et l’art visuel. Elle raconte comment elle a vécu sa première semaine comme suis- sesse dans une école chilienne :

« Lorsque je suis arrivée le lundi à l’école, je ne remarquais déjà plus les uniformes car tout le monde en porte. Ce qui me surprit par contre, c’était cet homme qui contrôlait l’habillement de chaque écolier à l’entrée et à la sortie de l’école. Les professeurs arrivaient d’un pas tranquille alors que conformément au principe suisse de « 5 minutes avant l’heure », j’étais pour ma part déjà sur place depuis une vingtaine de minutes. Les livres des écoliers firent leur apparition en même temps que les enseignants, tout comme les clés des salles de cours. Finalement, les cours ont commencé avec 30 minutes de retard sur l’horaire prévu.

C’est mardi finalement qu’eut lieu la première grande surprise lorsqu’il devint évident que le professeur d’anglais ne viendra pas. J’étais perplexe et sans nouvelles devant trois classes de jeunes gens, gentils mais un peu machos. Comme les élèves n’avaient pas de livres, c’est du moins ce qu’ils prétendaient, je me procurais un tableau papier et effectuais cinq cours sur sept ce jour-là avec de l’huile de coude et un vocabulaire en anglais. C’est ainsi que je décou- vris avec stupeur le très faible niveau dans les classes, mais finalement, tous les élèves réussirent à la fin du cours à répéter : « Can I go to the bathroom ? ».

Le mercredi je m’étais mentalement préparée à une autre surprise, mais qui l’eut cru, il y en eut plusieurs : les deux premières leçons n’eurent pas lieu à cause d’une évaluation à l’échelon national, ensuite le culte mensuel accapara tous les élèves, et il n’y eut donc aucun enseignement ce matin-là.

Suite à cela, je me suis dit qu’au moins un jour dans la semaine devait avoir un déroulement normal. Ce ne fut pourtant pas le cas. Lorsque je vins à l’école le jeudi suivant, les élèves et même les enseignants m’ont embrassée et félicitée car c’était le « jour du professeur ». Dans la cour intérieure, la classe la plus ancienne a présenté un grand show avec distribution de cadeaux pour les enseignants, et puisqu’il y avait fête ce jour-là, les cours du matin ont été supprimés et tout le monde a déjà pu quitter l’école à 13 h. Mais en attendant, les uns dansaient la Zumba sur le ter- rain de sport et moi-même j’ai joué au football avec les autres. Il m’avait semblé que c’était la seule ma- nière pour moi de gagner le respect de cette société masculine ... et cela a fonctionné ☺. Plus tard, le professeur de sport m’a demandé si le lendemain j’étais prête pour me rendre à Valparaiso ou encore dans les montagnes, car ce jour-là, c’est l’excursion de l’école qui devait avoir lieu ! Et ce fut une nouvelle surprise.

Ma première semaine à l’école était plutôt turbulente et pleine de surprises. Il y avait de la joie et de la fatigue, mais je veux en apprendre davantage ☺. Les enfants sont tous très gentils et les contacts chaleureux. Dans toute l’école on me connaît maintenant comme étant celle qui joue au football et qui parle sept langues ».

Nouvelle paroisse EEM à Sibiu, en Roumanie

Photo de groupe de la paroisse EEM de Sibiu en Roumanie. Au milieu : Cristian Istrate, son dirigeant et son épouse.

Lorsqu’elle fut implantée officiellement en 2011, l’EEM en Roumanie était composée de deux assem- blées, l’une à Cluj et l’autre à Micesti, mais déjà à l’époque, la vision était de créer d’autres assemblées encore. C’est finalement dans la très belle ville de Sibiu que cette étape s’est enfin réalisée.

C’est au mois de juin 2013 que Cristian Istrate déménagea à Sibiu pour implanter une nouvelle assemblée. Il a investi beaucoup de temps dans des entre- tiens personnels sur des questions de vie et de foi. Avec le soutien de membres de l’assemblée EEM de Cluj et avec l’aide des chrétiens d’autres églises, il a organisé de nombreuses rencontres à caractère évangélique. En janvier 2014 il a pu créer un cercle biblique hebdomadaire qui s’est positivement développé, non seulement par une croissance dans la foi de ses membres, mais également par le nombre des participants. Le groupe été rapidement composé de 12 personnes en moyenne.

En 2014, Cristian Istrate fit la connaissance d’un jeune homme qui avait une histoire singulière. Après une jeunesse particulièrement difficile, celui-ci trouva la foi, ce qui l’amena à développer un travail parmi les jeunes qui se trouvent dans des parcours de vie sen- siblement compliqués. Suite à ces entretiens, ce jeune homme qui est par ailleurs doué pour la musique, est qui est à présent en contact régulier avec plus d’une centaine de jeunes gens, a finalement décidé de s’engager dans l’EEM, ce qui a apporté une toute nouvelle perspective au projet de la paroisse de Sibiu.

En septembre 2014, les participants au groupe bi- blique ont passé ensemble quelques jours de va- cances avant de célébrer, une semaine après, le premier culte officiel. Un nouveau groupe de femmes s’est créé en octobre, et pour la première fois, la Cène a été célébrée lors du culte dominical.

Le 23 novembre 2014 a été officiellement crée la troisième paroisse de l’Eglise évangélique méthodiste en Roumanie ; 8 personnes ayant fait profession de foi ont été officiellement reconnues comme membres de l’EEM, et c’est ensemble avec les hôtes et les amis venus fêter l’implantation officielle de cette nou- velle paroisse qu’ils participèrent ensuite à la célébra- tion de la sainte Cène.

Connexio à la rencontre de responsables de paroisses de migrants

Il existe en Suisse et en France un certain nombre d’assemblées de migrants qui vivent souvent sous un même toit avec des assemblées de langue allemande ou française, comme par exemple l’«Arabischtreff » à Aarau, l’Assemblée coréenne à St-Gall, l’Assemblée latine à Bienne et Solothurn, ou encore l’Assemblée africaine à Bienne. Ce vivre-ensemble n’est pas toujours simple, mais les membres concernés apprécient énormément l’enrichissement qu’ils peuvent en tirer.

Le Groupe de travail Migration de Connexio mène des réflexions sur la manière dont l’EEM pourrait cheminer avec ces assemblées de migrants pour les soutenir et les promouvoir dans leur vie d’église. C’est à cet effet qu’a eu lieu début novembre la deuxième rencontre avec les responsables des assemblées migrantes et les paroisses suisses qui vivent avec elles sous un même toit.

Les participants apprécient beaucoup cette manière de faire davantage connaissance les uns avec les autres et de pouvoir échanger avec eux.

La direction de Connexio vous souhaite la bénédiction de Dieu pour les prochaines fêtes de fin d’année.

Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez au travail de Connexio et pour votre soutien, autant par votre engagement personnel que par votre interces- sion, ou encore par vos dons financiers.

Avec mes chaleureuses salutations,

Carla Holmes, Chargée de communication


Traduction: E. Fath

EEMNI