Angola: les nouveaux Evêques évangéliques méthodistes d'Angola mettent l'accent sur la reconstruction

Après avoir enduré des années de guerre civile, les deux nouveaux Evêques évangéliques méthodistes d'Angola se concentrent sur des plans de reconstruction de leurs communautés et de redémarrage de leurs paroisses.

L'Evêque Gaspar Joao Domingos, 39 ans, de la Conférence Annuelle de l'Angola occidental et l'évêque José Quipungo, 50 ans, de la Conférence Annuelle de l'Angola oriental, ont tous deux été élus au mois d'août passé. Ils ont parlé de leurs plans avec le Service de presse évangélique méthodiste (UMNS) le 15 novembre, au cours d'une visite au Comité des ministères globaux («Board of Global Ministries») de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM).

En réponse aux dévastations causées par la guerre, la Conférence de l'Angola occidental a mis sur pied un Département d'Etudes et projets ayant pour but d'identifier, de mettre en uvre et d'assurer le suivi de projets visant à "promouvoir durablement la vie et le bien-être spirituel et social".

L'un des besoins les plus urgents, selon Domingos, est de reconstruire une infrastructure détruite, comprenant des églises, des habitations pastorales, des internats scolaires et des centres de formation. D'autres projets comprendront un programme d'aide aux micro-entreprises et à la subsistance, spécialement destiné à la jeunesse sans emploi, ainsi que des programmes dans les domaines de l'agriculture et de l'élevage, du commerce, de l'industrie, du transport et des communications, ceci afin de renforcer la capacité financière de l'Eglise.

L'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) de l'Angola occidental est divisée en 10 districts et compte un total de 249 églises et 187 pasteurs en activité, avec 120'979 membres.

Pour l'Angola oriental, les plans pour les quatre ans à venir prévoient la réhabilitation du siège administratif à Malanje et la rénovation des bâtiments des services de l'éducation et de la santé de Quessua, la grande station missionnaire de cette Eglise, qui se trouve juste à l'ouest de Malanje. Pendant la durée des travaux, l'éducation et l'évangélisation seront assurées par divers programmes de formation.

"Nous sommes également en train de réorganiser notre Conférence", a expliqué Quipungo. En raison du grand nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays, il est difficile d'avancer des chiffres confirmés quant au nombre de membres, mais les quatre districts de l'Angola oriental comptent au moins 50 églises, 58 pasteurs en activité et 16 collaborateurs laïcs.

Des groupes de soldats irréguliers continuent à lancer des attaques sporadiques, mais "il n'y a plus, dans aucune partie de l'Angola, d'activité militaire conventionnelle", a relevé l'évêque. "Nous avons les conditions minimales nécessaires pour recommencer à travailler".

Néanmoins, au moment où les Angolais tentent de recommencer leurs vies, les deux Conférences ont encore besoin d'une aide d'urgence, telle que vivres, vêtements, outillage et médicaments. Même la capitale, Luanda, connaît d'énormes problèmes en raison du nombre de personnes déplacées qui a porté la population de 2 à 6 millions et causé un chômage massif. Dans le même temps que les systèmes scolaire et sanitaire continuent à se déliter, a dit Domingos, les taux de criminalité et de prostitution augmentent.

Les deux Evêques ont exprimé l'espoir que le projet de déminage du Comité des ministères globaux sera étendu à l'Angola. "Certains experts à l'oeuvre en Angola estiment qu'il y a une mine et demie qui attend chaque Angolais", a ajouté Domingos.

Quipungo a expliqué que le gouvernement angolais a entrepris des efforts de déminage, mais seulement dans des zones précises. La mission de Quessua est l'une de ces zones; la plupart des mines en ont été enlevées.

Originaire de Xamuteba, Quipungo a été formé au Brésil; rentré en Angola en 1987, il a été nommé pasteur de l'église centrale de Luanda. En 1992, il fut élu député au premier parlement multi-partis qu'ait connu l'Angola. Il y servit jusqu'en 1998, quand il fut nommé pasteur de l'église du Mont Sinaï, à Luanda. Son épouse, Laurinda Vidal Quipungo, est pédiatre. Ils ont trois fils et deux filles.

Domingos a également reçu sa formation au Brésil. Depuis son retour au pays en 1988, il a assumé les fonctions les plus diverses: secrétaire de la Conférence annuelle, directeur de département de la jeunesse de la Conférence, pasteur de l'église de Galilée, à Luanda et secrétaire général de la Conférence Centrale évangélique méthodiste d'Afrique centrale. En 1994, il entra au secrétariat du Conseil des Eglises Chrétiennes de l'Angola et fut élu directeur de ce Conseil en 1998.

Originaire de Sagua, dans l'ancienne province de Luanda, il est marié à Lucrécia Manuel Alexandre Domingos, une physiothérapeute. Ils sont les parents de trois fils et trois filles.


<15.11.2000 

 

>Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS). (Trad.: FS/8.01.01)