Angleterre, Londres : Trois Eglises britanniques se joignent à la campagne de lutte contre l’usage de bombes à fragmentation

Le gouvernement britannique a été accusé, mardi, de tentative de reclasser deux types de bombes à fragmentation afin de continuer de les utiliser malgré un plan international visant l'interdiction de ces bombes.


L'association "Landmine Action"", qui mène une action globale en faveur de l'interdiction de ces armes, a indiqué que le gouvernement britannique tente d'épuiser les stocks de ces armes encore à sa disposition.


Les autorités britanniques insistent que leur position est soutenue par le Comité international de la Croix Rouge, qui affirme, quant à lui, que cette question n'a jamais fait l'objet de discussion avec les Britanniques.


Trois églises britanniques se sont jointes à la campagne internationale contre l'usage des bombes à fragmentation


L'Union Baptiste de la Grande-Bretagne, l'Eglise Méthodiste et l'Eglise Réformée Unie ont appelé, dans un communiqué conjoint, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, à soutenir activement la conclusion d'un traité international pour l'interdiction des bombes à fragmentation.


Le Royaume-Uni avait annoncé en mars dernier son intention de devenir la première grande puissance mondiale à disposer volontairement de ses stocks de bombes à fragmentation.


Une bombe à fragmentation est une bombe aérienne qui explose avant d'atteindre sa cible ou à l'impact en libérant des milliers d'éclats qui se propagent à haute vitesse dans des directions aléatoires ou précises en fonction des effets désirés.


Destinées à attaquer les troupes au sol, dégrader les bâtiments conventionnels et les véhicules sur une surface large, les éclats issus de la fragmentation provoquent des dégâts en déchiquetant objets et personnes à une portée excédant largement le souffle de l'explosion.


Même à plusieurs centaines de mètres, les projectiles peuvent être meurtriers.


La Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre interdit l'utilisation de ces bombes.


Selon les organisations de la défense des droits humains, les forces américaines et britanniques ont largué plus de 13.000 bombes à fragmentation durant les premiers mois de la guerre en Irak, tuant plus d'un millier de personnes civiles.


18/09/2007

Source: MAP/avmaroc.com