Le Parlement veut écouter l'opinion des minorités ethniques
La nouvelle loi sur la conversion en Irak a suscité des critiques acerbes. Cette campagne de protestation a produit son effet. Comme l’expert du Moyen-Orient de la Société pour les peuples menacés (Göttingen), Kamal Sido, le rapporte à l’agence de presse protestante IDEA, le Parlement a décidé de reprendre la discussion.
La loi prévoit jusqu'à présent que les enfants mineurs deviennent automatiquement musulmans quand un parent se convertit à l'islam. En citant des médias irakiens, Sido dit que les représentants des minorités ethniques et religieuses, comme les Assyriens, Chaldéens, Syriens, Yézidis, Kakai, Mandéens ou Bahais seront maintenant entendus devant le Parlement.
Une date exacte n'a pas encore fixée selon ses sources. Sido attribue ce revirement aux très vives protestations et manifestations nationales et internationales. En particulier, le patriarche de l'Église catholique chaldéenne, Louis Raphael I. Sako (Bagdad), a fortement plaidé pour une révision de la loi. Il l'a décrite comme une menace à l'unité nationale, la stabilité sociale et la diversité religieuse.
Des parlementaires chrétiens avaient déjà proposé de modifier la loi afin que les enfants conservent leur religion ancestrale à l'adolescence et aient ensuite le droit de choisir, proposition rejetée par la majorité du parlement irakien à la fin du mois d’octobre.
18.11.2015
Traduction eemni
IDEA