La Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) a donné le coup d´envoi à Berne, le 26 avril à la décennie pour vaincre la violence.
A l´Assemblée plénière du Conseil Oecuménique des Eglises en 1998, les Eglises s´étaient engagées à prendre leur bâton de pèlerin pour contribuer à la réconciliation et à la paix. Des responsables, collaboratrices et collaborateurs des Eglises membres de la FEPS ont étudié la question de la violence à partir de l´Ecriture Sainte et de la pensée des Réformateurs.
Le Prof. Walter Dietrich indiquait dans 18 thèses, comment la violence était un thème récurent dans la Bible. De plus, il faut admettre que des croyants n´étaient pas seulement des victimes de la violence, mais qu´ils exerçaient très souvent malheureusement aussi la violence. Et pourtant, Jésus et le Nouveau Testament montrent une forte tendance à la non-violence. C´est pourquoi on pourra trouver de fortes impulsions à partir de la Bible et du christianisme pour venir à bout de la violence.
Le président du Conseil Synodal, le pasteur S. Lutz indiquait en référence aux témoignages des Réformateurs, comment chez Zwingli précisément la violence avait absolument sa place. Mais quand il invitait l´Etat à prendre en charge l´assistance sociale, la formation et le régime sanitaire, il donne là de précieuses indications sur les actions à entreprendre pour enrayer la violence.
Madame Diana Mavunduse du "Conseil Oecuménique des Eglises" (COE) à Genève montrait alors comment on en était venu à proclamer cette décennie. Elle montrait clairement que le Conseil Oecuménique des Eglises ne voulait lancer un programme de plus. C´était plutôt une initiative des Eglises qui appelait à ce ´pélerinage´.
C´est pourquoi, c´est tout de même du ressort de l´Eglise de se coltiner avec imagination et courage le problème de la violence dans son propre environnement, dans son propre Etat et dans le monde. Le message du Christ peut faire naître beaucoup d´impulsions, de sorte que les chrétiens et les Eglises contribuent à surmonter la violence.
24 avril 2001
Source: Martin Roth
