Décès du grand théologien John Stott

Le théologien John Stott s’est éteint le 27 juillet dernier à Lingfield au sud de Londres à l'âge de 90 ans. La nouvelle de sa mort a fait l'objet, en son temps, d'un communiqué de l'AFP et de plusieurs articles de presse (Le Figaro, Le Point, Les DNA, La Croix ...), ce qui montre le rayonnement du personnage.

Né à Londres en 1921, il était devenu pasteur de l'Église anglicane en 1945. Fer de lance du renouveau de cette Église en Grande-Bretagne après la Seconde Guerre Mondiale, il a aussi marqué de son empreinte le Mouvement de Lausanne en étant l’un des rédacteurs principaux de la Déclaration de Lausanne et du Manifeste de Manille.

Les avis sont unanimes dans le protestantisme évangélique français et international pour considérer que John Stott a été la personnalité, avec Billy Graham, la plus connue et la plus influente du mouvement évangélique de la deuxième moitié du vingtième siècle. Auteur de plus de 50 ouvrages – dont l’incontournable « La croix de Jésus-Christ » -, il a été traduit en plus de 60 langues et des millions d'exemplaires de ses livres ont été diffusés dans le monde.. Selon Hugh Palmer, recteur actuel de l’Église All Souls que John Stott a précédé à cette fonction : "Son leadership était apprécié pas seulement à Londres mais également au niveau national et international. Ses prédications et ses livres ont attiré beaucoup de personnes vers le Christ et permis à d'autres de rester sur la voie du christianisme".

Moins connue du grand public est l’activité variée du théologien. Ornithologue passionné – il a observé quasiment 2 700 des 9 000 espèces existant dans le monde -, John Stott a soutenu A Rocha, organisation chrétienne internationale de conservation de la nature, dès sa création en 1983. Préoccupé par la pauvreté dans le monde, il a présidé Tearfund, organisation chrétienne internationale d'entraide et de développement, de 1983 à 1997. Enfin, il a mis sur pied deux organismes réunis aujourd’hui en un seul, le Langham Partnership International, qui permet aux pasteurs, enseignants et étudiants en théologie des pays en voie de développement d’obtenir des livres de théologie et, pour les plus doués d’entre eux, d’obtenir une bourse pour faire un doctorat en théologie. Une partie des fonds venait des revenus que John Stott tirait de ses publications.

(Pour plus d'informations www.johnstottmemorial.org)

22 août 2011

CNEF