<27.11.99 Suisse: à propos du Sermon sur la Montagne...

"Schoresch", c'est de l'hébreu. Le mot signifie 'racine'. Le christianisme plonge ses racines entièrement dans le judaïsme et dans la tradition juive; le Juif Jésus lui aussi a vécu et agi dans un pareil contexte. Des soirées d'études dites 'Schoresch' sont organisées en Suisse autour du Sermon sur la Montagne et de son enracinement dans la tradition juive. Il s'agit d'en dégager le sens et de le réactualiser.

La théologienne Susanne Schmid-Grether évoque lors de telles soirées les méthodes d'enseignement en usage dans le cercle des scribes et des pharisiens. Jésus les a reprises inévitablement pour faire passer le message à ses disciples, affirme la théologienne. Dans un tel contexte, il s'agissait en première lieu d'expliquer la Torah et ensuite de l'actualiser. On réduisait alors la quintessence de la discussion sous la forme d'une thèse pouvant être apprise par coeur et transmise à d'autres. La première thèse du Sermon sur la Montagne («heureux ceux qui sont spirituellement pauvres, car le Royaume des cieux leur appartient», Mt 5,3) a vu le jour quand Jésus et ses disciples ont parlé ensemble du concept du Royaume de Dieu». Susanne Schmid-Grether a étudié la théologie à Bâle et à Zurich et s'est perfectionnée dans les Etudes Juives à la Haute Ecole catholique de Lucerne. Elle est chargée de mener des recherches dans le cadre de l' «Association de Recherches et de Réconciliation Judéochrétiennes» (en allemand: "Verein Juedisch-Christliche Forschung und Versoehnung" (JCFV)) à Wetzikon; cette association a pour but de faire comprendre la Bible en fonction de son arrière-plan hébraïque.


>Source: communiqué de presse