L'Eglise Protestante d'Allemagne (EKD) et la Fédération des Eglises Libres d'Allemagne (VEF) fêtent 150 années de diaconie. A l'occasion de ce Jubilé, elles ont publié hier ensemble une plaquette dédiée à la diaconie "Herz und Mund und Tat und Leben" («De la parole aux actes»). Le souvenir de Johann Hinrich Wichern est célébré cette année ainsi que le Kirchentag de Wittemberg (1848), qui reconnut une grande importance au travail diaconal en son sein. Dans cette plaquette-souvenir, l'EKD et la VEF (à laquelle l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) d'Allemagne appartient), s'élèvent contre la réduction du travail social et diaconal à une simple affaire commerciale. Les faibles et les démunis ne doivent pas se réduire à de simples clients. L'aide et le secours aux nécessiteux ne doivent pas se réduire en un simple «article commercial». De plus, l'aide apportée à des gens en détresse ne peut se limiter à ce qui «est rentable». La concurrence s'exerce pleinement dans le domaine social, seulement, «la concurrence, si concurrence il y a, doit porter sur plus d'humanité».
l'évêque évangélique méthodiste Dr Walter Klaiber, qui est pour l'heure le président de la VEF, a précisé lors d'une Conférence de Presse le rôle des Eglises libres dans le travail diaconal. On peut y lire entre autres choses ceci: «Il ressort de la plaquette que les Eglises libres pensent qu'il est important de rapprocher le travail diaconal de l'Eglise locale et même de l'y intégrer pleinement. Elles peuvent encore compter sur l'engagement de bénévoles dans de nombreux domaines: cette tradition fortement ancrée dans ces Eglises reste toujours encore vivante. Que les collaborateurs et collaboratrices chrétiens dans le travail diaconal soient motivés et compétents, voilà qui constitue la plus grande priorité. A travers notre travail diaconal, nous aidons les hommes, parce qu'ils ont besoin d'aide, mais nous ne voulons pas nier que nous le faisons pour des motivations spirituelles: l'aide et l'amour de Dieu, tels que nous pouvons les vivre en Jésus-Christ, nous pousse à la rencontre des autres. Pour cette raison, nous aimerions prendre à coeur et au sérieux les personnes qui nous sont confiées dans leur dignité humaine inviolable. C'est aussi la raison pour laquelle nous soutenons sans réserves les aspects sociopolitiques de la plaquette, parce que nous partageons le même souci de l'avenir de notre société: elle court le danger de lier la dignité humaine à des considérations financières et d'exclure les faibles et les nécessiteux.»
L'évêque Walter Klaiber désire que cette plaquette donne des impulsions nouvelles au travail de l'Eglise et à la diaconie et qu'elle envoie aussi des signaux clairs à la société et au monde politique.
Source: EEMNI