Linda Bloom*
Guy Hovey était à Sarajevo, Bosnie, pendant le siège de cette ville et il a témoigné en Irak du Nord des tentatives de Saddam Hussein à opérer une purification ethnique et à effacer des villages entiers de la carte.
Mais Hovey — qui dirige les opérations en Europe et en Asie pour le compte de l’Oeuvre d’entraide et de secours de l’Eglise Evangélique Méthodiste, l’UMCOR — n’était pas préparé à affronter une dévastation de cette ampleur, telle qu’il l’a trouvée au Sri Lanka après le tsunami du 26 décembre.
Quoique seules quelques sections du pays aient été frappées par le tsunami, "les ravages sont à proprement systématiques dans les secteurs affectés," a-t-il dit. "… La puissance de la nature est incroyable."
Dans une intervention qu’il a tenue le 1er février 2005 auprès de Conseil Mondial de la Mission de l’Eglise Evangélique Méthodiste (GBGM), l’organisation dont dépend l’UMCOR, Hovey faisait état des préparatifs en cours des actions à long terme que l’agence entend mener dans le futur. Les Évangéliques Méthodistes ont déjà fait don plus de 6 millions de dollars pour aider les survivants de tsunami de l’Asie du Sud Est.
L’UMCOR alloue 100 000,00 $ à des opérations de redémarrage au Sri Lanka et en Indonésie. L’agence soumettra aussi à l’approbation des directeurs du Conseil Mondial de la Mission un projet de quelque 1.5 millions de $ dans chacun de ces pays lors de leur rencontre en avril prochain.
David Sadoo, responsable des opérations d’urgence au sein de l’UMCOR, arrive au Sri Lanka le 4 février pour fonder un bureau pour faire des évaluations, établir le lien entre l’agence et les Méthodistes locaux et faire en sorte que les donateurs et les représentants gouvernementaux se rencontrent. Une deuxième personne, encore à nommer, sera déployée en Indonésie.
Hovey a visité le Sri Lanka en janvier avec Kristin Sachen, directrice des opérations de l’UMCOR après le désastre. Ils se sont dits impressionnés par les capacités de Méthodistes Sri lankais. "Leur intervention d’urgence était excellente," a-t-il ajouté.
Mais l’église a été écrasée par la tâche, a-t-il noté et les Méthodistes Sri lankais veulent que l’UMCOR fournisse l’aide nécessaire pour que leur travail humanitaire se poursuive sans relâche.
L’UMCOR et l’Église Méthodiste du Sri Lanka ont choisi un secteur sur la côte Est de la nation comme zone d’activité. Hovey croit que le secteur sera négligé par les autres organisations humanitaires, qui sont plutôt concentrées au sud. Les rebelles Tamil contrôlent le secteur et l’Église Méthodiste est une des rares organisations autorisées à travailler dans ces secteurs sous leur autorité, a-t-il précisé.
Il espère aider quelque 2,000 personnes réparties dans huit communautés près de la ville de Verugal avec un programme de reconstruction intégrant à la fois un logement et des moyens d’existence. Beaucoup de gens dans le secteur avaient gagné leur vie dans la pêche ou dans l’agriculture entendent retrouver ces occupations. Moins chanceux, selon Hovey, sont les manoeuvres non qualifiés dont les emplois ont été détruits par le tsunami.
Comme ils l’ont fait en des endroits comme la Bosnie et le Kosovo, les Évangéliques Méthodistes veulent favoriser le dialogue interreligieux et suivant les occasions la réconciliation entre Chrétiens, Hindous et Musulmans dans le secteur. "Nous pouvons faire beaucoup de bien au-delà de la reconstruction et de la génération de nouveaux revenus," souligne Hovey.
En Indonésie, il s’agira pour l’UMcOR d’aider les sinistrés à recouvrer un logement et des revenus à Banda Aceh et à Meulaboh. Selon Hovey, des emplois à court terme seront créés avec le nettoyage des débris. L’UMCOR examine aussi le travail humanitaire à accomplir dans la petite île de Nias, autrement plus endommagée par le tsunami qu’il ne semblait au départ.
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*Bloom est journaliste auprès de l’Agence de presse évangélique méthodiste (UMNS)
Le 2 février 2005
Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)