Réunis en pastorale, les pasteurs de l’EEM francophone ont travaillé sur certains textes fondamentaux de l’Église et leur portée de nos jours.
«Qui suis-je ? Une visite de nos textes fondamentaux» par la pasteure Roswitha Golder
La pastorale du District francophone a eu lieu du 29 mars au 1er avril 2009 à la suite de l’AG de l’UEEMF à Landersen. Le thème principal de notre rencontre était : « Qui suis-je ? Une visite de nos textes fondamentaux ». La pasteure Roswitha Golder (Communauté latino-américaine de Genève) nous en rend compte.
Entre pasteur-e-s en service actif, à la retraite ou en temps d’accompagnement, nous étions une trentaine de participant-e-s. Le programme prévoyait des temps d’exposés, de l’évêque Patrick Streiff, des pasteurs Daniel Osswald, David Loché, Théo Paka, Jean-Philippe Waechter et d’Andreas Stämpfli, secrétaire général de Connexio ainsi que du travail en groupes. Joseline Waechter, responsable du CMFT, nous accueillait chaque matin avec une méditation biblique bienfaisante.
Comme toujours, Landersen nous gâtait avec d’excellents repas et son cadre idyllique, cette fois encore partiellement couvert de neige, où des chevreuils venaient paître dans les prés le soir. En dépit du fait que nos journées étaient bien remplies de séances, nous avons pu respirer de l’air frais lors de petites ballades autour de la maison et sur le « Petit Ballon », le sommet le plus proche.
Les exposés portaient essentiellement sur des textes fondateurs du méthodisme, des prédications de Wesley, et les positions doctrinales qui ne permettaient pas que des églises méthodistes s’associent à l’Église réformée de France. Il s’agissait en 1938 surtout du préambule aux confessions de foi auxquelles les pasteurs devaient adhérer. Actuellement, les mêmes questions reviennent dans le cadre d’un rapprochement entre les églises réformées et réformés évangéliques.
Comme préparation à la rencontre, nous avons dû nous prononcer sur notre adhésion à des déclarations officielles de la Conférence Centrale de l’Église Évangélique Méthodiste. Bien que ces textes aient généralement réuni une majorité des voix, surtout ceux qui se réfèrent à la pratique des sacrements et l’admission des membres ont réuni une importante minorité dissidente. Suivant la recommandation de notre évêque, nous sommes appelés à donner préférence à « la vérité de l’amour » plutôt que d’insister sur « l’amour de la vérité. » C’est d’autant plus important que les textes fondateurs du méthodisme n’ont pas été rédigés en français. En travaillant sur des traductions, il ne faut pas pinailler sur des mots. Par contre, on pourrait changer la formulation en français, quand elle pose problème sans changer le sens de l’original.
Les échanges sur nos pratiques pastorales ont tourné autour des trois thèmes : la fatigue dans le ministère ; les relations avec le Conseil de l’église locale ; le pasteur : un animateur ou un gestionnaire. Cela nous fait beaucoup de bien d’échanger nos expériences avec nos collègues et de tenter ensemble de trouver des solutions à nos problèmes. Nous avons revisité le fameux « Quadrilatère » wesleyen : Bible, tradition, raison et expérience, en disant qu’il ne s’agit pas d’un carré : nous accordons une importance prépondérante à la Parole de Dieu. C’est ainsi que nous avons passé des moments privilégiés autour de textes bibliques tous les matins et nous avons célébré la Sainte Cène avec une prédication et des prières partagées autour de notre cercle, nourries par la lecture du Psaume 18 et de la parabole du Père et des deux Fils en Luc 15.