France, Strasbourg: inauguration du Home Bethesda - allocution de l’évêque Heinrich Bolleter

Nouveau départ pour les diaconesses


Le Home Bethesda, quai Zorn à Strasbourg, a été inauguré samedi 9 octobre en présence de l'évêque Henrich Bolleter. Pour les seize diaconesses de Bethesda, c'est un nouveau départ. Avec ce home, elles créent une maison d'accueil pour personnes âgées ou en quête d'accompagnement spirituel et humain, «un lieu de vie, d'écoute, de prière, de guérison», selon la formule retenue par la communauté, un espace pour accueillir, écouter, accompagner «temporairement des personnes fatiguées, en situation de crise ou de détresse spirituelle».


L'inauguration du Home a été l'occasion d'une vraie fête. Après la dédicace samedi, un culte a eu lieu en l'Eglise protestante Saint-Pierre-le-Vieux, réunissant la paroisse luthérienne, l'Eglise Evangélique Méthodiste Emmanuel et l'Eglise de Sion. L'évêque Heinrich Bolleter a actualisé la mission du home Bethesda à partir de la parabole du Bon Samaritain. Une opération portes ouvertes s'est enchaînée dans l'après-midi. Voici in extenso l’allocution de l’évêque Heinrich Bolleter.


Allocution


Béthesda nous fait penser à l’eau.Le témoignage biblique parle de l’eau de la piscine de Béthesda qui s’agitait de temps en temps et dans laquelle les personnes trouvaient la guérison.

L’image de l’eau dans la Bible possède un accent symbolique fort.


Jésus lui-même a repris cette image, lorsqu’il dit dans l’Evangile de Jean chapitre 7,verset 38 : « Si quelqu'un a soif, il peut venir à moi et boire. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau couleront de son coeur, et cette eau donne la vie. »


Maurice Sendack nous raconte l’histoire d’une fille. Elle possédait vraiment tout ce qui était nécessaire à la vie. Mais un beau matin, elle prépare son sac à dos et quitte le lieu où elle possède tout. Elle dit : Je dois trouver un lieu sur cette terre où il y a plus que tout. Cette soif de plus est vivante en chacun de nous.


Et cette soif ne peut pas être assouvie, aussi longtemps que nous ne venons pas vers Celui qui a préparé l’eau pour notre vie : Jésus-Christ.


Le problème du paralytique de Béthesda était de n’avoir eu personne pour le porter dans l’eau. Ce problème nous préoccupe aujourd’hui encore.


La société postmoderne est une société atteint d’autisme.Personne n’est contre l’amour du prochain, mais nous ignorons le prochain qui a besoin de notre aide.


C’est pour cela que nous avons besoin d'un lieu comme Béthesda, où le prochain est accueilli avec ses souffrances visibles ou cachées.


Béthesda est un lieu d’espérance, car il existe là-bas des personnes qui voient et qui prennent à coeur les difficultés des autres.

Jésus a vécu de cette manière. Il est venu non pour se laisser servir, mais pour servir.


Je souhaite que dans cette belle maison vivent, entrent et sortent des personnes qui soient sensibles aux peines des autres, qui leur offrent une place pour respirer, pour retrouver la confiance en eux-mêmes, la confiance en l’humain et la foi en Celui qui nous invite chacun personnellement : « Si quelqu'un a soif, il peut venir à moi et boire. »

Source: EEMNI