La «Fédération des Eglises Protestantes Suisses» (en allemand: "Schweizerische Evangelische Kirchenbund" -SEK- a pris position quant au rapport du «Département de la Justice et de la Police Confédérale " (EJPD) traitant de la situation des couples homosexuels. Elle soutient la proposition contenue dans ce rapport, à savoir le fait de permettre à des couples homosexuels de faire enregistrer officiellement leur partenariat. Ainsi serait comblé un vide juridique et améliorée la situation des couples homosexuels jusqu'ici en partie insatisfaisante -également sous l'angle de la cure d'âme-. La FEPS désire que soit maintenue dans les dispositions légales la différence entre ce partenariat et le mariage. Le Conseil de la SEK a fait le constat suivant dans sa déclaration de septembre 1996: quand deux personnes de même sexe décident de cohabiter durablement ensemble, elles doivent avoir la possibilité de régler juridiquement leur relation sans complications ni discriminations. Partant de là, nous soutenons les revendications exprimées dans la pétition «Droits égaux pour couples de même sexe» et espérons un traitement objectif de cette délicate question.
Les pasteurs ou les personnes en charge de l'accompagnement pastoral dans les Eglises sont toujours à nouveau confrontés aux problèmes rencontrés par les couples homosexuels, du fait que les parents ou la parenté n'acceptent pas leur relation. Dès lors qu'un des deux partenaires est repoussé par ses proches comme étant une personne «étrangère», alors il n'est pas possible d'envisager sereinement un accompagnement valable en cas de maladie ou de deuil.
Le mariage n'est pas ouvert aux couples homosexuels. Pour que ces derniers ne souffrent pas de discriminations, leur cohabitation doit être homologuée socialement. Un fondement juridique est nécessaire, pour qu'un couple homosexuel puisse régler les questions d'héritage et ses relations avec un partenaires étranger. Dans le même temps, le droit de visite à l'hôpital est aussi amélioré ou la participation aux obsèques d'un partenaire homme ou femme défunt. Dans une relation durable, l'amour et la responsabilité peuvent grandir et la sollicitude voir le jour. Il appartient au droit de protéger cet espace. Dès lors qu'il y a reconnaissance légale, cela veut dire qu'on admet l'existence de ce partenariat et que ce partenariat engage les deux parties. Même celui qui rejette les relations homosexuelles doit prendre en ligne de compte qu'il est des hommes voulant vivre des relations homosexuelles. Désavantager légalement un tel partenariat est difficile à justifier sur le plan éthique. «Le partenariat dûment enregistré» doit contribuer à supprimer les écueils juridiques, même s'il faut maintenir clairement la distinction entre ce type de partenariat et le mariage. Les aspects théologico-éthiques de l'homosexualité continuent d'être étudiés par la FEPS et ses Eglises membres. Pour plus de précisions, s'adresser à:
Dr. Hans Ulrich Germann, Tel: +41 (031) 370 25 50
Sur la même question, nous rappelons la prise de position propre à l'Alliance Evangélique de Suisse. L'EEMNI datée du 30/09/99 en faisait état. Voir aussi notre commentaire à ce propos.
>Source: Communiqué de la SEK + EEMNI