CA 2003: le travail en équipe souhaité à la base

Le responsable laïc de la Conférence (EEM) Daniel Sommer a informé vendredi matin de la teneur de la séance à huis clos des laïques qui s'était déroulée jeudi matin. La direction de la communauté locale et le travail en équipe étaient à l'ordre du jour.


La tâche des laïques est claire et nette: partager les charges du ministère pour l’avancement commun et c'est un défi à relever.. 


L'Eglise s'interroge s'il est possible de transformer les fonctions laïques relatives à l’ensemble de l’Eglise en postes rémunérés. Cette piste mérite réflexion. Et la commission y travaille intensément comparant sa pratique avec celle en vigueur dans les autres Eglies libres. Seul le versement d'indemnités est possible (dédommagement, frais) et non un engagement salarié, laisse-t-on entendre en séances plénière.


Daniel Sommer a interrogé les délégués laïques présents jeudi matin, sur le degré de collaboration entre leur propre communauté et leur pasteur(e). Il reprenait une pensée du rapport des surintendants qui écrivaient entre autres ceci: "Nous découvrons aussi des changements dans les paroisses. A bien des endroits, la direction de la paroisse repose sur une étroite collaboration entre la communauté et le/la pasteur(e). Il existe toutefois également des circonscriptions dans lesquelles les paroisses attendent encore tout de leur pasteur(e). La femme du pasteur est souvent incluse dans ces attentes unilatérales. Il est parfois difficile de déterminer si cette concentration sur le pasteur est davantage souhaitée ou imposée par le pasteur ou par la paroisse."


Les discussions qui ont suivi ont fait apparaître que le pouvoir n'était plus guère concentré sur le pasteur. Sommer disait sa joie devant ce résultat et pensait: "Nous sommes avancés que dix ans en arrière." Il rappelait aussi que certains rapports de surintendants par le passé insistaient davantage sur le rôle prépondérant des pasteur(e)s à la tête de leurs communautés. Dans leur rapport cette année, les surintendants insistent plutôt sur la nécessité de la collaboration, fait remarquer Sommer: "pour moi, c'est révolutionnaire."


Lors de cette séance, plusieurs ont plaidé pour une direction collégiale de l'Eglise. "Porter la responsabilité ensemble", "Prendre en compte les différents besoins" et "une équipe est plus forte qu'un individu", voilà un court échantillon des interventions.


Verena Volz, l'une des deux collaboratrices chargées de la formation et du conseil au sein de l'EEM, expliquait ce qu'il fallait entendre par un travail en équipe et une direction collégiale. Les délégués laïques ont discuté ensemble des différents points qu'ils considéraient comme particulièrement importants. S'il y a du changement à un niveau, cela a aussi des répercussions sur les autres points, fasait remarquer Verena Volz aux délégués laïques. Elle indiquait l'existence du programme "Diriger ensemble la communauté" et la possibilité pour chacun de recevoir aide et conseil auprès d'elle comme auprès de Christine Bickel, la deuxième personne chargée de la formation et du conseil aux Eglises.


Ces collaboratrices ont aussi insisté sur la valorisation de l'engagement bénévole au sein des communautés locales: il faut l'accompagner, dans la mesure où nombreuses sont les forces bénévoles disponibles en leur sein. Il convient d'honorer les bénévoles dans leur engagement. Elles ont mis à la disposition des délégués une documentation présentant une vision consensuelle, une bonne base de travail sur le bénévolat de nature à encourager le bénévolat au sein de l'Eglise. "Utilisons les ressources de façon raisonnable, créons le sentiment d’appartenance, suivons ce processus dans le temps", insistent-elles avec force. La Ca dans sa session plénière donne lefeu vert à la commission pour poursuivre dans la même direction.


Daniel Sommer présente aussi lors de cette même séance le cahier des charges imparti au responsable laïque de la conférence et sur lequel les délégués de la conférence étaient censés se prononcer. Le sujet était discuté en séance plénière. Les délégués ont parlé des cinq heures consacrées à ce travail bénévole par semaine nécessaires selon l'énoncé du cahier de charges. Il correspond à la valeur moyenne d'un engagement bénévole, mais quelques délégués considéraient ces cinq heures comme largement insuffisantes. Les aspects financiers en rapport avec la fonction de responsable laïc de la conférence étaient aussi mises en avant.


Dès jeudi après-midi, les délégués (laïcs et pasteur(e)s) s'accordaient en séance commune sur le nouveau cahier de charges du responsable laïc.


En conclusion, la question de la succession de Daniel Sommer a été abordée. On se rapproche petit à petit de l'échéance. Il quittera ses fonctions en 2005. Les responsables laïcs des différents district discuteront d'abord de la question de sa succession. Mais c'est la commission pour le travail parmi les jeunes et les adultes au sein de l'EEM qui s'avère compétente en la matière. L'année prochaine, elle procèdera aux premières consultations - une équipe de responsables laïcs de la conférence pourrait aussi être nommée. Pourquoi ne pas confier cette charge à deux personnes? fait remarquer un délégué. Mais force est d'admettre qu'"il n'est pas facile de trouver un tandem qui fonctionne. Il faut la chimie qui marche."


Le 13.06.2003

Source: EEMNI