Le Conseil Judiciaire de l'EEM estime que la commission chargée de l'instruction a commis "une erreur manifeste"
Le conseil Judiciaire de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM), la Cour suprême de l'église, a renvoyé l'affaire concernant une femme pasteur ouvertement homosexuelle à une cour ecclésiale inférieure, déclarant que deux instances de l'Eglise - la commission d'enquête du Nord-ouest du Pacifique et la commission juridictionnelle Occidentale d'Appeals- avaient commis "une erreur insigne" Elles avaient refusé de retenir des charges contre elle en dépit du Règlement interdisant formellement aux églises de nommer des ministres qui soient "homosexuels patents et actifs."
"A partir du moment où l'on constate de facto une pratique que le Règlement déclare être incompatible avec l'enseignement chrétien, il existe des raisons objectives pour instruire à charge et c'est une erreur insigne pour une juridiction d'église de ne pas poursuivre de tels faits," déclare la commission.
La pasteure en cause se nomme Karen Dammann, 46 ans, est suspendue de ses fonctions à la tête de la First United Methodist Church à Ellensburg, Washington, en attendant son procès.
Dammann a défié la direction de l'Eglise en déclarant à l'Évêque de Seattle Elias Galvan dans une lettre rédigée le 14 février 2001, qu'elle "vivait des relations, un partenariat, une alliance homosexuelles," avait rapporté le "Washington Post".
Selon le Post, Galvan a lancé une plainte contre elle, mais deux instances de l'Eglise avaient ignoré le Règlement de l'Eglise et décidé de ne pas donner de suite judiciaire à cette affaire.
Galvan a fait appel à la cour la plus haute de l'Eglise, la Commission Juridique de neuf membres. Après une audition à San Diego la semaine dernière, il a complètement annulé les décisions antérieures et renvoyé l'affaire à la commission d'enquête.
Stéphane Drachler, un porte-parole de l'Eglise, tout en refusant tout commentaires, relève que le procès qui sera probablement intenté contre la pasteure Dachmann sera le premier depuis 1987, année où eut lieu celui contre la pasteure Rose Marie Denman du New Hampshire.
Dans l'interview qu'elle a accordé à des journalistes, Dammann a dit qu'elle avait décidé d'écrire à son évêque après "l'expérience épouvantable d'être dans son bureau" comme un ministre gai et le sentiment de rejet qu'elle avait éprouvé , quand elle a donné naissance à son fils avec son partenaire, Meredith Savage.
"Après l'accouchement, je n'allais pas apprendre à mon petit garçon à mentir ou à tromper" a-t-elle dit.
"Nous savions que nous payerions très cher d'être véridique avec mon évêque et ma conférence annuelle," a dit Dammann à la commission, selon l'Agence de presse de Evangélique Méthodiste (UMNS). "Nous étions prêts à accepter que le prix à payer....."
Mark Tooley, un Méthodiste conservateur à l'Institut pour la Religion et la Démocratie dans le District, a dit que lui et son organisation étaient heureux de cette décision.
Le Règlement de l'Eglise, tout en affirmant très clairement et explicitement "la dignité sacrée" des homosexuels interdit "à des homosexuels avérés" l'accès au ministère pastoral.
27/29 octobre 2003
Source: EEMNI/Christianity Today/gfn/advocate