Le dialogue oecuménique mené jusqu’ici entre la Fédération Luthérienne Mondiale (LWB) et l’Eglise Catholique Romaine doit être élargi cette année encore à d'autres Eglises chrétiennes mondiales. C'est ce qu'annonçait Matthias Tuerk du Conseil Pontifical pour l'unité des chrétiens (Rome). Selon une dépêche de Radio Vatican, un groupe d'experts spécialement désigné à cet effet doit préciser dans quelle mesure l'Alliance Réformée Mondiale (RWB) et le Conseil Mondial des Méthodistes (WMC) pourraient signer la "Déclaration Commune sur la doctrine de la justification" (GER).
Après 30 ans environ de discussions théologiques, de hauts représentants de la Fédération Luthérienne Mondiale et de l'Eglise Catholique Romaine confirmaient à travers la "Déclaration Commune sur la doctrine de la justification", le 30 octobre 1999 à Augsbourg, l'existence d'"un consensus concernant les vérités fondamentales de la doctrine de la justification". Selon ce document, l'homme est accepté ("justifié") par Dieu sur la seule base de la grâce de Dieu et de la foi en Dieu, et non pas en raison de ses performances ("indépendamment des oeuvres"). Dans le même temps, la LWB et l'Eglise Catholique Romaine constataient que la doctrine abordée dans la "Déclaration Commune" n'était pas sabordée par les condamnations mutuelles des deux Eglises au 16ème siècle. Les deux Eglises s'engageaient à poursuivre le dialogue pour parfaire "la communion entre elles" dans le sens d'une "unité dans la diversité".
Pour cette raison, les signatures n'ont pas été apposées au bas de la "Déclaration Commune", mais au bas du communiqué officiel (GEF) ainsi qu'au bas de l'annexe. Ce texte supplémentaire visait à éliminer les points de divergences qui gênaient toute signature jusqu'ici. On y lit texto: "par la présente signature, l'Eglise Catholique et la Fédération Luthérienne mondiale confirment la Déclaration commune à propos de la justification dans son intégralité"
La question de la rémission des péchés par Dieu était à l'origine de la Réforme et de la division de l'Eglise, il y a quelques 500 ans en arrière.
28.08.2001
apd