"Le fait que les partis néo-nazis soient passés au-dessous de la barre des 5% aux élections fédérales allemandes de dimanche dernier,-s'ils avaient réussi à passer cette barre, ils seraient entrés dans le parlement-, ne signifie pas que le danger qui émanent d'eux soit à présent banni", voilà ce que pense le pasteur Dr Walter Klaiber, Evêque de la Conférence Centrale allemande de l’Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) dans des propos que rapporte l’hebdomadaire anglais "The Methodist Recorder". Les élections fédérales allemandes, durant lesquelles le social-démocrate Gerhard Schroeder a évincé le chancelier en place Helmut Kohl et son parti chrétien-démocrate resté 16 ans au pouvoir, furent entachées par quelques uns parmi les plus grands défilés néo-nazis, que l'Allemagne ait jamais comptés. La xénophobie et des agressions contre des immigrés deviennent monnaie de plus en plus courante depuis la réunification de l'Allemagne en 1990. L'Evêque Klaiber dit que les Eglises étaient très inquiètes de la montée de la xénophobie en Allemagne. «Pendant la campagne électorale, le Conseil National des Eglises -dont l'Eglise Evangélique Méthodiste fait partie- s'est dit frappé par le faible accent mis durant la campagne électorale (sur cette question), ce qui a eu pour effet d'aiguiser encore plus l'animosité contre des minorités ethniques», pense Klaiber. Les dirigeants d'Eglises ont appelé les électeurs à prendre en ligne de compte dans leur choix le besoin des familles et des immigrants.
Source: The Methodist Recorder