Dans une déclaration émise aujourd’hui, l’Église Unie a annoncé qu’elle signerait l’entente de règlement concernant les pensionnats amérindiens.
« Il s’agit d’une entente historique qui reconnaît et commence à réparer, par des mesures d’ensemble, le tort que le système des pensionnats a causé aux individus et aux communautés autochtones » a déclaré le pasteur James Scott, responsable de la question des pensionnats amérindiens pour le Conseil général de l’Église. « Ce règlement est important pour les anciens étudiants et étudiantes, pour notre Église et pour notre pays».
La recommandation de signer l’entente ayant été présentée par le Groupe directeur de l’Église Unie sur la question des pensionnats amérindiens, cette décision a été prise à l’unanimité lors de la réunion de l’Exécutif du Conseil général qui s’est tenue du 28 avril au 1er mai 2006.
Le pasteur Scott signale que, malgré sa participation, comme le gouvernement canadien, à des centaines de règlements de cas d’abus présentés par des requérants individuels, l’Église Unie a toujours refusé de s’associer au Canada dans une entente bilatérale officielle. Il dit que l’Église a toutefois décidé de soutenir cette solution d’ensemble multipartite parce qu’elle ne comprend pas seulement des indemnités mais aussi des programmes de guérison, une Commission Vérité et réconciliation, et un élément de commémoration. Et il a ajouté que « pour en venir à cette entente, la voix des autochtones a été à l’avant-plan des préoccupations ».
James Scott souligne que si l’entente définit les obligations légales et financières de l’Église Unie, « elle ne limite pas la responsabilité morale qu’elle a prise par son engagement à long terme pour rétablir des relations de confiance, de respect et d’égalité entre les peuples autochtones et non-autochtones ».
« C’est le travail de guérison, de recherche de la justice et de réconciliation qui doit maintenant accaparer notre attention et nos ressources. Ce travail représente un défi pour notre vision théologique et nos présupposés culturels, comme pour notre portefeuille, mais il est aussi promesse de transformation », dit le pasteur Scott.
Dans le cadre de cette entente, l’Église Unie du Canada s’est engagée à verser un total de 6,89$ millions pour les indemnités et les programmes de guérison. Une bonne partie de cette somme a déjà été payée.
James Scott affirme que l’Église Unie s’impliquera activement dans les processus de guérison, de réconciliation et de commémoration qui font partie de l’entente de règlement, comme les événements communautaires et nationaux en lien avec la Commission Vérité et réconciliation.
« Comme témoins des récits des plaignants et plaignantes, nous continuerons d’être présents lors des audiences pour allégations d’abus afin de reconnaître les faits, présenter des excuses et offrir du soutien » dit le pasteur Scott.
Il ajoute qu’en tant que communauté de foi, l’Église Unie a participé aux négociations en vue de l’entente de règlement en gardant à l’esprit sa responsabilité face à ces personnes qui ont souffert.
« Cela impliquait que nous devions progressivement franchir les étapes nous permettant d’apprendre à être présents à ces personnes que nous ne connaissions pas, à écouter ce que ces survivants et survivantes ressentaient et ce dont ils avaient besoin pour guérir, et à nous ouvrir aux dons et aux capacités de leadership de ces anciens étudiants et étudiantes pour le processus de réparation et de réconciliation », commente James Scott. Il ajoute que cela continuera de représenter un défi d’humilité pour une Église qui a l’habitude d’être la partie « aidante ».
3 mai 2006
Source: David Fines - Eglise Unie du Canada