CPDH: 25 ans de la convention internationale des droits de l’enfant et après …


Il y a 25 ans, le monde a fait une promesse aux enfants : faire tout ce qui est possible pour affirmer, protéger et promouvoir leurs droits – droit de survivre et grandir, apprendre et s’épanouir, faire entendre leurs voix et bénéficier d’une protection particulière.

Qu’en est-il depuis ?

25e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant – le SEL souligne l’importance du travail de structures chrétiennes locales en faveur des enfants 

Le 20 novembre 2014 est le 25e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant. A cette occasion, le SEL, association protestante de solidarité internationale qui accompagne 8850 enfants par le moyen du parrainage d’enfants et plus de 2900 autres dans le cadre des projets de soutien alimentaire (Ticket-Repas), veut rappeler l’importance d’agir face à la pauvreté qui frappe les enfants et le travail remarquable accompli par des structures chrétiennes locales en faveur des enfants en situation de pauvreté.

Le texte de la convention définit les droits que les États reconnaissent aux enfants. Ces  droits expriment les besoins très variés des enfants. Certains sont vitaux, littéralement (le droit à la vie !), d’autres indispensables à la vie en société (comme le droit d’avoir un nom et d’être enregistré à l’état-civil), d’autres encore rappellent que l’enfant est une personne qui doit être respectée. 

(Texte complet

Sur le terrain, les partenaires du SEL pour le parrainage travaillent pour apporter à chaque enfant parrainé un soutien prenant en compte les différentes dimensions de la vie de l’enfant (physique, sociale, éducative, économique, spirituelle). Ils contribuent à leur manière au progrès des droits de l’enfant.

En raison de ses convictions chrétiennes, le SEL et ses partenaires considèrent qu’il est nécessaire de se préoccuper de manière toute particulière de ceux qui sont le plus durement touchés par la pauvreté et que les enfants font partie de ceux-là. Dans une perspective chrétienne les droits de l’enfant sont un instrument au service de l’amour du prochain.

Pour en savoir plus sur le parrainage

 SEL

  • La mortalité infantile (moins de 5 ans) a été réduite de près de 50%
  • Deux fois plus d’enfants de moins de 11 ans sont désormais scolarisés
  • 2,3 milliards de personnes supplémentaires ont accès à une source sûre d’eau potable
  • Le nombre de cas de polio a diminué de plus de 99%
  • La part de personnes vivant avec moins de 1€/jour est passé de 47% à 20%
  • Depuis 2000, le nombre d’enfants forcés de travailler a chuté d’1/3

Malheureusement, aujourd’hui encore…

  • 168 millions d’enfants sont forcés de travailler
  • 230 millions d’enfants de moins de 5 ans n’ont pas été enregistrés à la naissance ; privés d’accès à la santé, à l’éducation et aux services sociaux de base, ils peuvent aussi être les victimes de trafics ou d’abus

Source : chiffres UNICEF

Prier : 
- soyons reconnaissants pour les progrès réalisés et auxquels tant d’organisations chrétiennes contribuent jour après jour.

Agir : 
- avec le SEL, et pour 16 € par mois, nous pouvons aider un enfant à avoir une alimentation saine et équilibrée.

La famille, unité fondamentale de la société.

Relisons ensemble le préambule de la convention internationale des droits de l’enfant :

« Convaincus que la famille, unité fondamentale de la société et milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres et en particulier des enfants, doit recevoir la protection et l'assistance dont elle a besoin pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la communauté,
Reconnaissant que l'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, doit grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d'amour et de compréhension,
Ayant à l'esprit que la nécessité d'accorder une protection spéciale à l'enfant … » les membres de l’assemblées Générale des Nations Unies ont adopté, le 20 novembre 1989, le texte actuel de la convention (téléchargeable ici).

A cette lecture on se demande si la France se souvient avoir un jour ratifié cette convention ! Car en la matière, à en croire la consultation réalisée en 2014 par l’UNICEF, le constat est inquiétant : « adolescents en France, le grand malaise » : « Les difficultés rencontrées par les 6-18 ans se traduisent par des souffrances psychologiques chez un peu plus de 36 % d’entre eux. Là encore le niveau de privation, la qualité de l’environnement dans le quartier ainsi que le profil familial aggravent la situation. Selon les répondants, la souffrance psychologique augmente aussi avec l’âge et frappe particulièrement les plus de 15 ans (43,3 %) ». Faisons simple : la pauvreté, le lieu de vie et « le profil familial », pèsent lourd dans le mal-être de nos jeunes. « Une séparation ou un divorce sont rarement vécus comme une promenade de santé et si les parents peuvent reconstruire leur existence sur des bases nouvelles, les enfants se retrouvent comme orphelins d’un noyau familial éclaté »[1].

Nous devons bien sûr nous « examiner nous-mêmes », comme le recommande le Bible (1 Corinthiens 11 v. 31), et il nous appartient premièrement d’avoir des actes conformes à ce que nous professons. J’ai noté récemment dans « TGV magazine », une petite phrase du comédien Omar SY qui en dit long à ce sujet : « Mon père m’a dit beaucoup de choses, mais finalement ce qui reste c’est ce qu’il a fait ! ».

Que dire des politiques publiques actuelles ?

De nombreuses associations familiales tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme – à propos du partage obligatoire du congé parental, l’Union Nationale des Associations familiales dénonce « une mesure d’économie déguisée en mesure d’égalité »[2] -, car les réformes engagées par le gouvernement français, viennent fragiliser la famille, « unité fondamentale de la société et milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres et en particulier des enfants ». Les politiques publiques devraient aider les parents à tenir bon ensemble, avec leurs enfants. Rogner le congé parental, de manière dogmatique, n’est pas une avancée sociale. L’urgence c’est une fois encore à la construction et non pas à la destruction, à la consolidation et non pas à la fragilisation. Tous les « modèles familiaux » ne se valent pas (vous aurez remarqué que les médias en parlent au pluriel ce qui signifie qu’il n’y a pour eux plus de modèle du tout) ! De la loi Taubira à la loi pour « l’égalité entre les femmes et les hommes », qui a modifié la prise du congé parental, on a bien du mal à comprendre où est l’intérêt supérieurdes enfants dans tout ça ! Encore une notion mise en avant par la « convention internationale des droits de l’enfant » qu’il va décidément falloir mettre en œuvre et l’année des 25 ans de cette convention nous fournira l’occasion d’insister là-dessus !

Franck MEYER
Président du CPDH

[1] « La famille : affaire privée et publique », Evelyne Sullerot et Michel Godet. La documentation française, p. 234 (éd. 2007).

[2] UNAF, communiqué du 8 septembre 2014

L'ENFANT EST DEVENU UN BIEN MARCHAND

« Rarement en France une ques-tion a mobilisé autant de monde aussi longtemps. Toucher à la famille, c’est toucher au socle de la société». 
C’est par ces mots que commence l’éditorial du journal « Le Parisien », dimanche 5 octobre 2014. Le journaliste ne sait pas encore combien de manifestants seront dans les rues de Paris et de Bordeaux ce jour-là, mais déjà les médias savent que ce sera, comme toujours, énorme !
Grâce à ces mobilisations populaires, « bon enfant » - comme l’ont écrit certains journalistes -, le gouvernement et les politiciens de tous bords sont mis en face des conséquences graves de la loi Taubira, dite de « mariage et d’adoption pour tous » : l’enfant est devenu un bien marchand. 
Cet été la cour de cassation a finalement autorisé l’adoption, dans les couples de femmes, des enfants nés par PMA (Procréation Médicalement Assistée) réalisée à l’étranger et pourtant interdite en France. La fabrique des orphelins de pères est en marche ! Quant à la Gestation Par Autrui (un enfant né par GPA arrive en France tous les trois jours), grâce à l’action concertée des associations regroupées au sein de la « manif pour tous, » M. Valls voudrait désormais la voir interdite aux ressortissants français. 
Nous croyons que c’est un bon début, mais nous voulons aider le gouvernement français à aller plus loin et mettre fin aux pratiques de GPA qui apparaissent comme le lien servile d’une nouvelle exploitation de l’homme par l’homme. Je rencontrerai prochainement M. Fabius, le ministre des affaires étrangères, à ce sujet.

Franck MEYER
Président du CPDH
franck.meyer@cpdh.eu

Prier :

  • pour les associations familiales de notre pays et pour les associations familiales protestantes (AFP) en particulier. Les AFP auront leur assemblée générale le 6 décembre 2014, que Dieu les inspire dans leurs interventions auprès des pouvoirs publiques et dans le soutien quotidien qu’elles apportent aux familles, au nom de Jésus-Christ.

  • pour les sénateurs qui se sont mobilisés contre la suppression de l’universalité des allocations familiales et qui appartiennent aussi bien à l'opposition comme Caroline Cayeux ou Fabienne Kieffer qu'à la majorité gouvernementale comme Marie-Noëlle Lienemann.

Agir :

  • des associations regroupées au sein du « collectif des familles plumées » appellent à manifester devant les préfectures, dimanche 23 novembre (pour en savoir plus). 
    Julie Graziani
    , qui est porte parole de ce collectif et du collectif « ensemble pour le bien commun », est une personne raisonnable et elle est intervenue de manière très juste dans l’émission télévisée « des paroles et des actes », face à Alain Juppé. 
    A voir absolument


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