États Unis, LINCOLN, Neb : Bono du groupe U2 en première ligne à l'occasion de la Journée Mondiale contre le SIDA

Plus de 2,300 personnes se sont réunies pour écouter le rocker irlandais Bono Bono, bien qu'il ne soit venu pas dans cette ville pour chanter.


Le chanteur d'U2 s'est arrêté à Lincoln pour presser les Américains de faire leur possible pour aider à stopper la propagation du SIDA en Afrique, sa tournée étant un des nombreuses manifestations organisées à l'occasion de la Journée Mondiale contre le SIDA. 


"Ce n'est pas de la charité. Il est question de justice et d'égalité," a dit Bono. "Je ne dois pas ici faire ici des cours et bien que ce soit dimanche je ne dois pas ici prêcher ici."


Le chanteur fait une tournée dans sept villes pour le compte d'une organisation appelée la Dette, l'Aide, le Commerce pour l'Afrique.Cette rencontre était le premier arrêt du chanteur dans sa tournée à sept villes pour une organisation appelée "Debt, Aid, Trade for Africa" (Dette, Aide, Commerce pour l'Afrique).


Bono a invité les Américains à essayer de persuader leurs représentants au parlement d'augmenter le financement public du combat contre le SIDA en Afrique. Il veut aussi que le gouvernement américain remette les dettes des nations africaines et de leur permettre d'utiliser cet argent plutôt pour lutter contre la maladie.


Bono a été aussi rejoint à Lincoln par l'actrice Ashley Judd et par le vainqueur pour la quatrième reprise du Tour de France cycliste Lance Armstrong.


"Nous sommes extraordinairement honorés d'être ici pour parler du sida en Afrique, 'Vous savez que 4$ dollars suffisent pour empêcher une mère de transmettre le VIRUS HIV à son enfant en bas âge,"' a dit Judd.


À New York, le HIV + le Choeur Sinikithemba Choeur, composé d'Africains du Sud SÉROPOSITIFS, ont chanté en Zoulou et en Anglais dans une Eglise de Harlem.


"Avoir le SIDA, ça vous marque et nous essayons d'aider les gens à partager l'information et à accepter leur maladie," a déclaré un membre du choeur Ntombi Mbuthu, 39 ans, une mère de trois enfants, tous indemnes de la maladie jusqu'ici. 

Mbuthu, qui obtient les médicaments grâce à son travail comme conseillère, est la seule des 21 membres du choeur qui subit un traitement contre le sida. Les autres sont trop pauvres.


"La plupart des Africains du Sud ne font pas le test de dépistage, parce qu'ils savent qu'il n'y a aucun remède et qu'ils ne peuvent pas obtenir de médicaments, parce que c'est trop cher," a dit Mimi Badumuti, 32 anbs, qui subvient à ses besoins en travaillant comme joaillière après avoir perdu son emploi de réceptionniste.


L'ancien président Clinton, dans les colonnes du "New-York Times", a pressé les gouvernements de fournir le Tiers-Monde en médicaments.


"Étant donné que la médecine peut passer le SIDA d'une maladie mortelle en une maladie chronique et à réduire le risque de transmission du sida de la mère à l'enfant, notre refus de fournir de traitement apparaîtra aux futurs historiens futurs comme médiéval, comme la saignée," a écrit Clinton.


1 million d'Américains environ sont séropositifs. Dans le monde entier, il y a 42 millions de séropositifs, 75 % d'entre eux habitent en Afrique sub-saharienne, selon UNAID, l'agence onusienne de lutte contre le SIDA.


Dans le secteur de Los Angeles, des Eglises principalement noires ont tenu des services avec des sermons consacrés au thème de SIDA.


"La communauté noire continue à souffrir terriblement des ravages causés par le SIDA," a dit le pasteur Norman S. Johnson Jr. de la First New Christian Missionary Baptist Church à Los Angeles. "Nous devons donc rester debout ensemble et agir maintenant." 


L’urgence mené par Bono est démontré par l’actualité la plus récente; le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, monté par l'ONU, n'a réuni qu'un dixième des sommes nécessaires pour poursuivre sa lutte contre ces fléaux, et se trouve au bord de la cessation de paiement. Vendredi 20 décembre, à Genève, les ambassadeurs réunis pour donner une réponse formelle à la question des génériques ne sont pas parvenus à s'entendre... La mobilisation est plus que jamais nécessaire pour que les gouvernants consacrent les fonds nécessaires pour enrayer cette plaie mortelle en Afrique.


Lundi, le 2 décembre 2002


Source: canoe.ca/eemni