L'accord qui a entrainé la fin de la guerre entre l'Otan et la Yougoslavie ne va pas améliorer le sort des réfugiés. C'est l'avis d'un expert de l'oeuvre humanitaire évangélique méthodiste. La logistique à mettre en oeuvre pour le retour de plus d'un million de réfugiés dans leur patrie est «extrêmement difficile», affirmait le pasteur Ray Buchanan, qui visitait à la fin du mois de mai des camps de réfugiés et des familles albanaises exerçant l'hospitalité. L'expert en matière de réfugiés arrive à ce constat sur la base des expériences faites en Bosnie, au Congo et au Sierra Leone. «Je ne crois pas que cet accord videra aussi rapidement les camps de réfugiés», déclare Buchanan, le directeur de l'organisation "Stop Hunger Now". «Cela va encore durer des mois.....». Le grand nombre de mines personnelles disséminées dans le pays par les forces armées serbes compliquera le retour des habitants, de même que la destruction de la plus grande partie de l'infrastructure du pays. Buchanan craint qu'avec la 'normalisation' en cours de la situation aux Balkans -même hésitante-, l'aide humanitaire apportée à la population locale tombe dans l'oubli par une actualité plus 'chaude'. «J'estime qu'il va falloir acheminer de l'aide alimentaire dans les 18 prochains mois en Albanie, Macédoine et particulièrement au Kosovo», pense Buchanan.
>Source: United Methodist News Service