Europe: la montée du mouvement Pro-Vie se poursuit

Le mouvement Pro-Vie continue sa montée en puissance en Europe. L'International Herald Tribune rapporte, dans son édition du 27/07, qu'on assiste à "un assaut généralisé mené par les ennemis de l'avortement" à travers l'Europe.


Des pays, surtout à dominante Catholique comme la Pologne et la Croatie, sont en plein revirement depuis le début des années 90, comme le rapporte le journal basé à Neuilly, France. 


Alors que l'accès à l'avortement était "libre et gratuit" sous le régime communiste en Pologne, il est maintenant presqu'impossible d'avorter légalement, déclare le journal. La loi permet seulement l'avortement au cas où la grossesse menacerait la santé de la mère, ou en cas d'anomalie génétique. 


En 2004, seuls 174 avortements ont été effectués en Pologne. Les organisations pro-choix du Planning Familial prétendent que les avortements illégaux seraient de 80.000. 


Dans la Croatie catholique, les avortements ne sont pas illégaux, mais doivent être payés par les demandeurs. La somme exigée, environ 400 euros, excède un mois de salaire moyen. 


Selon l'auteure de l'article, Elisabeth Rosenthal, l'Eglise catholique romaine et les organisations Pro-Vie aux Etats-Unis sont derrière ce mouvement anti-avortement. Le journal cite la chef de file du mouvement Pro-Choix en Slovaquie, Olga Pietruchova: "Ils amènent de l'argent, des tracts et des embryons en plastique!" 


Le groupe anti-avortement basé en Virginie, USA, "Human Life International" dispose d'un bureau à Gdansk, en Pologne. Cette organisation a envoyé des missions dans une douzaine de pays européens ces 5 dernières années, apportant fonds et formation pour promouvoir les positions anti-avortement, selon l'International Herald Tribune. 


Bien que seuls l'Irlande, le Portugal, Malte et la Pologne limitent strictement l'avortement, la tendance se dessinne dans beaucoup d'autres pays européens. L'exception, selon le journal, est l'Espagne, un pays Catholique avec un gouvernement Socialiste. La présidente de la Commission pour les Droits de la Femme et l'Egalité des chances du Parlement européen, la slovaque Anna Zaborska, est également opposée à l'avortement. Et cette nouvelle tendance continue de s'étendre.


Les écoles Croates par exemple utilsent un programme d'éducation sexuelle pour jeunes appelé "Teen Star" et basé sur l'abstinence. Les jeunes sont informés des dangers des pillules contraceptives et du fait que les préservatifs n'offrent pas une réelle protection contre les maladies. Le mouvement pro-choix (qui lutte pour la liberté d'avorter) en Europe est extrêmement préoccupé par cette vague de remise en question. "Ceux qui s'opposent au libre choix des femmes sont devenus plus forts et plus bruyants à cause d'un climat international qui leur est favorable", affirme la Lithuanienne Esmeralda Kuliesyte, présidente du Planning Familial et de l'Association pour la Santé Sexuelle à Vilnius.


27 juillet 2005


Traduction : Nicolas Ciarapica - Voxdei

Source: idea Allemagne