Commentaire: la violence n'apportera pas la paix au Moyen-Orient

 Par l'évêque Elias Galvan*


Je suis profondément troublé par l'escalade de la violence, par la mort d'un si grand nombre de personnes à la suite de cette violence et de l'inquiétude grandissante éprouvée ces jours-ci par les résidants de la Terre Sainte.


J'apprends que des villes chrétiennes comme Bethléem ont subi des bombardements aveugles: je en suis profondément inquiet. Je m'inquiète de la sécurité de nos missionnaires et du bien-être de nos soeurs et frères qui nous ont accueillis dans leurs institutions et leurs maisons lors de notre visite récente en Terre Sainte.


Après cette visite, je suis plus convaincu que jamais qu'une démonstration de force militaire, que le bombardement de villages et de camps de réfugiés, ou que des attentats-suicide n'apporteront pas la paix. Au contraire, ces actes de violence et la souffrance qu'ils créent augmenteront le ressentiment et le désir de se venger, ce qui amènera un surcroît de violence et des actes de vengeance. D'autres vies seront perdues, D'autres propriétés seront détruites et il y aura un sens accru d'insécurité et d'inquiétude pour tous ceux qui vivent en Israël et en Palestine. 


Ce cycle de violence doit être arrêté pour que la paix advienne.


Dans le dialogue que nous avons entamé avec eux, des responsables Juifs et Chrétiens nous ont affirmé que la politique présente du Premier Ministre israélien Ariel Sharon, son offre de paix et de sécurité, avait échoué. Les ripostes militaires d'Israël et les actes de vengeance qu'ils ont provoqués ont augmenté le sentiment d'insécurité et éloigné un peu plus l'objectif "d'une paix négociée". Plus que personne, nous avons parlé et plaidé en Israël ou en Palestine pour que l'on suive une nouvelle voie qui mène à de nouvelles négociations, qui permette d'en finir avec l'occupation de la Palestine et de forger les principes qui mèneront à la sécurité et une paix durable.


Je suis heureux que le Président Bush ait envoyé son représentant spécial, le général Anthony Zinni, au Moyen-Orient. Je suis convaincu après notre visite à la Terre Sainte que le gouvernement américain peut et doit jouer un rôle-clef en amenant les différents protagonistes du conflit à une table de négotiations. Mais si notre gouvernement doit jouer ce rôle de conciliateur, il doit être impartial vis-à-vis des parties en présence, il ne doit pas être concerné seulement par la sécurité de l'Israël, mais il doit l'être aussi par la souffrance que subissent les habitants de la Palestine.


Je supplie tous les évangéliques méthodistes de prier encore plus ardemment pour la paix en Terre Sainte et de travailler aussi activement pour la paix, d'être solidaires de nos soeurs et frères chrétiens qui se sentent abandonnés par l'Eglise chrétienne du reste du monde et d'inviter notre gouvernement à exercer son influence sur Israël et le monde arabe pour trouver une nouvelle alternative à la spirale de violence.


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Ce commentaires n'engagent pas nécessairement EEMNI ni l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM). 

*L'évêque Elias Galvan, responsable du Secteur de Seattle de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM), a visité le Moyen-Orient en février dernier comme membre d'une commission d'enquête qui a inclus trois autres évêques, deux cadres dirigeants d'agences de l'Eglise et un membre du personnel. Galvan était le co-responsable de la délégation et officie aussi comme président du Conseil des évêques méthodistes. Il a publié la chose suivante dans la forme d'une déclaration.



Le 12 mars 2002


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Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)