Un culte comme celui-ci, -avec des milliers de croyants de toutes les Eglises chrétiennes d'Allemagne du Sud-Ouest-, la cathédrale ne l'avait pas encore connu, disait l'Evêque Dr. Anton Schlembach (Speyer) dans son mot d'accueil. Les chrétiens se sentaient tenus de reprendre la prière de Jésus, qui surplombe le portail de la cathédrale: «ut unum sint - pour qu'ils soient un». L'Evêque vieux catholique Joachim Vobbe (Bonn) fit référence dans sa méditation au cachet apposé sur le pain d'Eisenberger, devenu le logo de la fête. Le cachet, par lequel les chrétiens du Pfalz ont orné au 4e siècle les petits pains destinés au culte, rappelle que chaque chrétien est scellé par le baptême une fois pour toutes comme la propriété du Christ... Dans sa prédication, l'Evêque évangélique méthodiste Dr Walter Klaiber (Francfort) déclarait que l'Eglise n'annonçait rien d'autre qu'«un amen polyphonique au grand oui de Dieu à notre égard en Jésus-Christ». Les chrétiens ont le devoir de se battre pour tout ce qui dessert la vie et dans le même temps de «ne pas dire «oui et amen» à tout élément inhumain et destructeur à l'oeuvre dans notre société». Les chrétiens devraient toujours réfléchir, ajoute l'Evêque Klaiber, si leur «amen au oui de Dieu, n'est qu'une reconnaissance des lèvres». Le Métropolite grec-orthodoxe d'Allemagne, Augoustinos (Bonn), s'est reporté à la Confession de foi de Nicée-Constantinople. Il affirmait que ce texte formulé il y a 1600 ans était un «lien d'unité», vu qu'aucune Eglise chrétienne n'a retranché quoi que ce soit à ce texte.... Le président Eberhard Cherdron (Speyer) a parlé d'un «grand événement en commun» pour les Eglises à la fin du culte. La célébration a permis de faire l'expérience de l'Esprit de Dieu, qui entend rassembler. «Avec lui, nous abattrons les frontières rigides que nous nous sommes imposées entre temps. Cette journée nous donnera le courage et la patience de parler avec encore plus de pertinence de Jésus-Christ.»
>Source: Rheinpfalz Online