Canada : présence des Églises au 1er Forum social québécois

Après presque deux ans de préparation, le Premier Forum social québécois s’est tenu dans les locaux de l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) du 23 au 26 août.  Plus de 5 000 personnes y ont participé, plus du double de ce qui était espéré à l’origine. 


Calqué sur le modèle des Forums sociaux mondiaux de Porto Alegre et sous le thème « Un autre Québec est en marche », il permettait à tout mouvement militant, communautaire, féministe, écologiste, autochtone et autres, de présenter des conférences ou des ateliers de réflexions, plus de 300, répartis en huit axes thématiques. Plusieurs organismes avaient aussi préparé des kiosques d’information dans l’agora et les couloirs de l’UQÀM. 


Parmi les organismes participants, les Églises, les groupes religieux et les mouvements œcuméniques ont animé près d’une vingtaine de présentations à l’intérieur de l’axe « Éthique, spiritualité et religions » sur, entre autres, la non-violence, l’engagement social, la paix, un autre regard face au néolibéralisme, l’islamophobie et notamment un atelier de réflexions sur l’environnement et les valeurs théologiques par le Réseau œcuménique Justice et Paix (ROJeP). Le ROJeP a été fondé en 2001 pour faire suite à l’année du Jubilée et regroupe une quarantaine de groupes chrétiens des Églises catholique, anglicane, presbytérienne et unie.


Jean-Luc Djigo, permanent au ROJeP, exprimait sa satisfaction. « Nous avons lancé un appel aux membres du ROJeP de présenté des propositions d’ateliers pour le Forum social québécois. Et nous avons été très heureux de constater que la plupart des groupes ont préféré s’unir, collaborer, pour cette tâche et ainsi offrir des présentations communes. »


L’organisme canadien KAIROS-Initiatives œcuméniques canadiennes pour la justice a également présenté une série d’ateliers sur les flux migratoires et le trafic humain en collaboration avec d’autres groupes.


Denis Prescott, représentait d’ailleurs le ROJeP au Comité de programmation du Forum ; il était aussi l’un des signataires de la Déclaration d’ouverture. « Faire accepter un axe sur l’éthique, la spiritualité et les questions religieuses au Comité organisateur a certes nécessité du doigté. Mais, dans la société chaque jour davantage pluraliste et diversifiée culturellement comme la nôtre, nous ne pouvions éviter des questions fondamentales comme celles que posent l’accueil, la cohabitation, ou la place de la religion dans l’espace publiques, » confiait-il au dernier jour du Forum.


David Fines


27 août 2007

Source: Communications publiques - Église Unie du Canada