La violence en Macédoine préoccupe les Méthodistes

Le déchaînement de violence le long de la frontière de la Macédoine a été un sujet de préoccupation pour les délégués présents à la Conférence Centrale de l’Europe du Centre et du Sud (CCECS) réunie à Buelach (Suisse.)


"Durant cette Conférence Centrale, nous prions spontanément pour les gens de Macédoine," a dit l'Évêque Henri Bolleter de Zurich, Suisse, qui est le leader épiscopal de la Conférence.


A la mi-mars ont éclaté des combats entre rebelles albanais et forces de sécurité macédoniennes près de la ville frontière de Tetovo. Le 21 mars, les rebelles armés ont déclaré un cessez-le-feu unilatéral et cherché à négocier avec le gouvernement.


Selon le "New-York Times", le gouvernement macédonien a essayé d’étouffer rapidement l’insurrection suscitée à ses yeux par des Albanais du Kosovo. Tandis que les extrémistes disent qu'ils se battent pour que les Albanais obtiennent davantage de droits, le Times laissait entendre que les pays Occidentaux considéraient que la Macédoine avait un des gouvernements plus démocratiques et les plus équitables dans les Balkans.


Bolleter a dit que les délégués de la Conférence avaient discuté d'une façon informelle s'il fallait intervenir auprès de la communauté internationale au sujet de la crise en Macédoine, mais ces délégués ont préféré suivre la situation. Si les combats continuent, la Conférence pourrait bien communiquer une résolution devant l'Union européenne, l'OTAN et d'autres corps constitués appelant au désarmement des rebelles albanais, déclare l'Agence de presse Evangélique Méthodiste.


Bien que l'Église Evangélique Méthodiste (EEM) en Macédoine soit petite, un de ses membres laïcs actifs, Boris Trajkovski, a été élu président de la Macédoine en novembre dernier. Il s’était impliqué dans les opérations de secours en faveur des réfugiés de la Macédoine pendant la guerre du Kosovo voisin et fut connu pour son équité et ses efforts pour tendre à la réconciliation entre Serbes et Albanais. Même si les chiffres varient, les Albanais représenteraient de 25 à 30 % de la population. 


Lors de la campagne électorale, les partisans albanais ont été attirés par cette image de Boris Tarjkovski. "Il n'aurait pas été élu s'il n'avait pas eu les votes de la population albanaise en Macédoine,"", a dit Bolleter.


Trajkovski a réaffirmé son désir de réconciliation paisible le 23 février dernier dans le discours qu’il a prononcé pendant le sommet de Coopération européenne de l'Est et du Sud.


"Notre région est une vraie mosaïque de différents systèmes de valeur, de différentes cultures, de différentes religions, de différentes langues et groupes ethniques", a-t-il dit. "Les frontières ethniques ne peuvent pas faire partie de la solution. Nous devons construire les Etats à partir d'individus, mais nous ne devons pas les construire à partir de groupes ethniques."


L'Église Evangélique Méthodiste (EEM) est aussi impliquée dans la réconciliation. Un rapport présenté à la Conférence Centrale concernait un camp d'Eglise ayant rassemblé des jeunes de Serbie, du Kosovo et de Macédoine. En étudiant la Bible comme en participant à des réunions de prière ou encore en menant des activités communes, ces jeunes ont appris à vivre ensemble en meilleure intelligence et finalement partagé comment la foi chrétienne avait transformé leurs vies et leurs attitudes envers les autres groupes ethniques.


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22.03.2001

Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)