L'Evêque Henri Bolleter de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) rend compte dans les colonnes du journal "Kirche+Welt" de la rencontre qu'il a faite de pasteurs méthodistes originaires de Yougoslavie.
«Le visa pour la Yougoslavie me fut refusé ainsi qu'à ma femme. Nous avons dû prier les frères et soeurs de Novi Sad de venir à notre rencontre à Budapest. Il y avait beaucoup de choses pratiques à régler. Ainsi fut prise la décision de mettre sur pied deux conférences de district au lieu d'une Conférence Annuelle. Nous nous sommes souciés de savoir quelle était la situation présente et leurs sentiments par rapport au bombardement de l'OTAN. Les bombes ont détruit d'importantes infrastructures du pays et compromis beaucoup d'emplois. La détresse est grande et les pasteurs ont vu se réduire leur marge de manoeuvre par le rationnement de l'essence. Comment aider? Momentanément, il est impossible aux Eglises de se faire aider de l'étranger. .... Pourtant il y a tant de nécessiteux dans nos communautés: des pères de famille sans emploi, des retraités sans retraite (parce que, suite aux mesures prises par l'UE, toute retraite acsuise à l'étranger ne peut être actuellement rapatriée). Des malades ne peuvent s'acheter les médicaments. .... Nous devrions nous contenter par conséquent d'acheminer sur place des fonds pour l'achat de médicaments et pour le soutien de sfamilles souffrant du chômage. Sur le plan émotif, il a été difficile d'évoquer les questions relatives à la guerre, à ses causes comme à ses conséquences. Une pasteure n'osait pas s'imaginer que parmi les pilotes de l'OTAN ayant déversé des bombes sur la Voivodina il y ait eu également des méthodistes. Comme il est difficile de penser dans l'amour à ces frères et soeurs membres de la même famille ecclésiale.»
>Source: Kirche+Welt